Un nouveau marché à 300M€ pour équiper le combattant

Un fusil de précision SCAR-H PR, présenté par la STAT aux légionnaires de la Section tireurs d’élite (STE) du 2e REI (Crédits : 2e REI/armée de Terre)

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L’effort de rééquipement en faveur de l’armée de Terre va se poursuivre dans la durée. Le ministère des Armées pourrait y consacrer près de 300 M€ au travers d’un nouveau marché de sept ans, révèle une annonce publiée le 1er avril.

Inutile de revenir en détails sur l’importance des petits équipements, peu médiatisés mais néanmoins déterminants pour la condition militaire et la cohérence capacitaire. L’évolution récente est palpable dans ce segment, portée par un investissement global de 1,8Md€ sur la durée de la loi de programmation militaire 2019-2025.

Avec ce marché dénommé « Mercure », la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT) envisage l’acquisition de « matériels complets, de rechanges, d’accessoires et de prestations associées à l’équipement du combattant ». La valeur estimée plafonne à 291 M€ pour les sept années de l’accord cadre conclu avec un opérateur unique.  

Le pistolet semi-automatique Glock 17 FR, symbolique de l’effort consenti envers les petits équipements du combattant (Crédits : 2e REI/armée de Terre)

Le panel de besoins, donné à titre indicatif, est vaste et comprend autant des articles « génériques » que des matériels destinés à des unités ou missions spécifiques. À côté des « parcs » armements petits calibres, optiques et optroniques, et systèmes de communication, « Mercure » comprend des ensembles NRBC, robots de déminages, parachutes, gaines individuelles et autres équipements de soutien pour les troupes aéroportées. Le tout sera majoritairement acquis via un catalogue électronique.

Client exigeant,  la SIMMT sera particulièrement attentive au suivi de la chaîne d’approvisionnement, aux capacités de livraison et de service après-vente. Le candidat, qu’il soit un opérateur unique ou un groupement, doit dès lors avoir les reins suffisamment solides pour éviter tout faux pas en cours d’exécution. Ainsi, cette consultation n’est ouverte qu’aux candidats justifiant un chiffre d’affaires d’au minimum 30M€ en moyenne sur les trois dernières années.

La filière française ne manque pas d’équipementiers capables de répondre en tout ou en partie au besoin exprimé. Cependant, aucun ne parvient à répondre seul au critère financier. L’un des grands noms du secteur, TR Equipement, présentait ainsi un chiffre d’affaires d’environ 9,5 M€ pour l’exercice budgétaire 2020. Pour celui-ci comme pour les autres Français du cru, l’éventuelle accession au marché « Mercure » passera donc par une offre commune.

Crédits photo : 2e REI/armée de Terre