Chose promise chose due : comme annoncé lors de la réunion de soutien au G5 Sahel le 13 décembre à Paris, l’Italie enverra prochainement 470 soldats et 150 véhicules au Niger afin de former les forces armées locales et de contribuer à la stabilité de la région, principale voie d’accès des migrants vers la Libye et la Méditerranée.
Selon le quotidien italien « la Repubblica », les 150 premiers soldats pourraient partir avant la fin de l’année ou dans les premiers jours de janvier. Ce contingent remplacera la garnison française de l’avant-poste de Madama, un ancien fort de la Légion étrangère situé non loin de la frontière libyenne, une région parsemée de pistes utilisées par les passeurs. Si, pour l’heure, rien n’a filtré concernant l’unité envoyée au cœur de l’Agadez, la brigade parachutiste Folgore, engagée auparavant en Irak, Afghanistan et au Timor oriental, serait en pôle position.
« L’Italie doit être consciente qu’il est important aux niveaux national et européen d’être plus présents », déclarait le Premier ministre italien Paolo Gentiloni en marge de la réunion de soutien au G5 Sahel. Discuté depuis des mois, le déploiement italien au Sahel aura pour mission supplémentaire de former les militaires nigériens au départ de la capitale, Niamey.
Mais Rome ne « s’engagera sérieusement qu’après approbation du Parlement », précisait Gentiloni. L’heure est donc à l’action, car ces votes du Sénat et de la Chambre doivent nécessairement pouvoir se tenir avant le 30 décembre et la dissolution du Parlement en vue des législatives prévues pour le printemps prochain.
L’armée italienne est déjà active dans la région avec, notamment, l’opération « Ippocrate » (267 militaires) en Libye, et une participation à la mission EUTM Mali (130 militaires). Le renforcement du contingent italien en Afrique s’accompagnera du désengagement partiel des 2400 soldats actuellement présents en Irak et en Afghanistan.