Le dernier convoi de Barkhane au Mali ciblé par une attaque terroriste

Crédits : EMA

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Le retrait de la force Barkhane du Mali a pu être mené à bien « malgré toutes les difficultés à affronter », rappelait jeudi dernier le nouveau porte-parole du chef d’état-major des armées, le colonel Pierre Gaudillière. Parmi ces difficultés, l’attaque d’un convoi logistique par un groupe terroriste deux jours avant le départ des derniers soldats français.

L’attaque du dernier convoi

De tous les matériels repositionnés au cours des six derniers mois, 90% l’ont été par la soixantaine de convois terrestres organisés entre la base de Gao et les plateformes logistiques installées au Niger. Ce défi « a été relevé, notamment, en continuant les actions de combat contre les groupes armés terroristes », souligne le colonel Gaudillière.

Plusieurs incidents ont émaillé la manœuvre, dont l’un s’est déroulé au plus près du dernier convoi. « Dans les tous derniers moments de la présence de Barkhane au Mali, un convoi logistique, le 13 août 2022, a dû faire face à une attaque de GAT dans la région d’Ansongo ». Bilan : deux assaillants neutralisés, sans victimes ni dégâts matériels majeurs côté français.

Cet exemple « est particulièrement illustratif du fait que, bien que ce désengagement hors du Mali et cette réarticulation se soient passés de manière nominale, cela ne veut pas dire que c’était facile, cela ne veut pas dire qu’il n’y avait pas d’opposition de la part des groupements armés terroristes ».

Un effectif stabilisé à 3000 militaires

« Certains moyens ont été désengagés directement vers la France », explique le colonel Gaudillière. C’est le cas des Griffon, premiers véhicules du programme Scorpion déployés en opération extérieure. Une soixantaine de bungalows parmi les 1100 évacués hors du Mali ont été redirigés vers la Roumanie pour appuyer la Mission Aigle.

« Ce désengagement est toujours en cours. La majeure partie des véhicules et du fret acheminé vers le Niger n’a pas vocation à être employée au sein du nouveau dispositif réarticulé de l’opération Barkhane », complète le porte-parole. Le volume de force sera progressivement stabilisé aux alentours de 3000 militaires au cours des prochaines semaines, contre 4600 il y a six mois. 

Exemple parmi d’autres de cette réduction de voilure, le sous-groupement logistique n°1 « Acier » du groupement tactique désert logistique (GTD-LOG) a été dissous et est rentré en France. Les capacités spécifiques sont également adaptées, là aussi avec des effectifs moindres. Le GTD Aérocombat a pris l’appellation de « Détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre » (DET-ALAT). Idem pour les éléments engagés auprès des forces armées nigériennes, le GTD-Niger et le groupement commando Falco, dont les effectifs sont revus à la baisse.