Feu vert allemand pour la formation d’une société de projet MGCS

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L’aval de l’Office fédéral des ententes en poche, la voie est maintenant dégagée pour les quatre industriels français et allemands bientôt réunis au sein d’une co-entreprise chargée de piloter le volet industriel du programme MGCS.

Feu vert pour KNDS Deutschland, KNDS France, Rheinmetall Landsysteme et Thales SIX GTS France, autorisés à former conjointement une « MGCS Project Company » en territoire allemand. Chacun détiendra 25% de cette structure basée à Cologne et appelée à piloter le développement, le prototypage et l’industrialisation d’un système principal de combat terrestre (MGCS) au nom de la France et de l’Allemagne. 

Le contexte aidant, l’heure est aux coopérations entre industriels européens, observe le Bundeskartellamt, cette autorité de concurrence indépendante basée à Bonn. « Un aspect important de notre évaluation de ces projets est la question de savoir si les entreprises auraient pu les mettre en œuvre de manière autonome », notait son président, Andreas Mundt.

« D’après nos investigations, ce n’est pas le cas ici ; les domaines d’activité antérieurs de Rheinmetall et de KNDS se complètent largement. De plus, ces entreprises sont en concurrence avec d’autres entreprises importantes dans le développement et la production de véhicules militaires blindés », rassure Andreas Mundt. 

Les activités de chacun « se complètent dans une large mesure ». Quelques chevauchements existent entre KNDS et Rheinmetall dans le segment des véhicules blindés de combat, un domaine dans lequel Thales n’est pas actif au titre de systèmier-intégrateur. Pas de quoi préoccuper le BKartA, qui pointe un marché principalement caractérisé par des appels d’offres nationaux. Les partenaires de MGCS continueront d’ailleurs « de concourir dans d’autre projets, notamment en raison de l’importance des différents États en tant que clients ». 

La suite ? La publication d’un appel d’offres en bonne et due forme, visiblement dans les prochaines semaines. De quoi espérer la notification, a priori après l’été, des contrats permettant d’engager une nouvelle phase de développement et de conception de quatre ans pour chacun des huit piliers technologiques définis il y a près d’un an. Un effort financier qui devrait irriguer une série de sous-traitants au-delà du quatuor désormais à la barre. 

Crédits image : KNDS