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Eurosam dans les starting blocks en Turquie

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La saga de l’acquisition de systèmes de défense aérienne de longue portée par la Turquie est décidément pleine de rebondissements, au milieu desquels le missilier franco-italien Eurosam semble tirer son épingle du jeu. Selon le quotidien turc Daily Sabah, la Turquie et Eurosam progresseraient dans leurs négociations pour la livraison de systèmes SAMP/T (Sol-Air Moyenne Portée – Terrestre) et de missiles Aster 30, pour un montant de 3 à 4M €.
 

Tir d'essai SAMP/T sur le site de la DGA Essais de missiles à Biscarrosse (Crédit photo: M. Hans/MBDA)

Tir d’essai SAMP/T sur le site de la DGA Essais de missiles à Biscarrosse (Crédit photo: M. Hans/MBDA)


 
Si les négociations en cours aboutissent, la Turquie prévoit une première acquisition « d’urgence » pour répondre aux impératifs sécuritaires actuels, suivie d’un transfert de technologie et une coproduction à plus long terme. Une vision partagée par Eurosam, qui « est favorable à un partenariat avec l’industrie de défense turque en cas de partenariat à long terme », révèle un officiel d’Eurosam cité par le Daily Sabah.
 
En novembre 2015, la Turquie avait cédé aux pressions exercées par l’OTAN en renonçant à l’achat de systèmes FD-2000 produits par la société chinoise CPMIEC. Une décision qui devrait de facto éteindre les rumeurs d’achat de systèmes S-400 russes par Ankara. Malgré la récente normalisation des relations turco-russes qui aurait pu motiver ce choix, il est fort probable que l’OTAN adopterai une posture encore plus sévère vis-à-vis d’un achat russe que chinois.
 
En parallèle à ces négociations, la Turquie garde en ligne de mire la possibilité d’acquérir un système développé localement. Depuis 2007, les entreprises publiques Aselsan et Roketsan travaillent à la mise au point de missiles de défense aérienne basse et moyenne altitude, respectivement baptisés Hisar-A et Hisar-O. Il faudrait néanmoins une décennie pour qu’Ankara développe et lance la production d’un missile longue portée.
 
Le SAMP/T, dont 10 systèmes ont été acquis par la France pour succéder aux Hawk et Crotale vieillissants, repose sur le radar à balayage électronique Arabel de Thales, capable de détecter jusqu’à 100 cibles en simultané. Son missile, l’Aster 30 block 1, peut atteindre une cible dans un rayon supérieur à 100 km et à une vitesse de 5 500 km/h. Le SAMP/T peut fonctionner en totale autonomie ou en coordination avec d’autres systèmes OTAN grâce à sa liaison 16.

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