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De nouveaux yeux et de nouvelles oreilles pour la famille Spy’Ranger

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Non pas une, ni deux, ni trois mais quatre nouvelles charges utiles sont désormais proposées par Thales pour « muscler » une famille de drones Spy’Ranger dont le modèle 330 est en service depuis un moment dans l’armée de Terre. 

Les menaces et conflits évoluent, les cas d’usage et besoins aussi. Après plusieurs années de prise en main et d’opérations au sein des armées françaises et étrangères, les nombreux retours d’expérience conduisent à de nouvelles réponses techniques au profit de la gamme Spy’Ranger. Une démarche incrémentale dont les premiers résultats sont perceptibles cette semaine au Bourget. 

Des quatre nouvelles charges, trois sont centrées sur les Spy’Ranger 330 et 550. Co-développée par la PME Merio et Thales, la Spy’Ball initiale offrait des voies jour et infrarouge ainsi qu’un pointeur laser. Version améliorée, la Spy’Ball LR ajoute une voie jour dotée d’un zoom x49, une voie infrarouge dotée d’un zoom optique, un pointeur laser, mais aussi un télémètre laser permettant de mesurer la distance jusqu’à l’objectif. Le tout, dans un volume inchangé. 

L’évolution illustre pleinement la vocation qu’a le système de mini-drones de reconnaissance (SMDR), déclinaison française du Spy’Ranger 330, d’être un instrument d’appui aux régiments d’artillerie. « Tous les pixels de l’image étaient nativement géo-référencés. Avec la Spy’Ball LR, nous rehaussons le degré de précision grâce à la télémétrie », souligne l’entreprise. « L’enjeu est bien d’aider l’artillerie à désigner un objectif et à ensuite vérifier qu’il a été correctement traité », ajoute-t-elle. Développée sur fonds propres, la Spy’Ball LR est maintenant prête à entrer en production.

De gauche à droite : la boule Spy’Ball Mk 1 actuellement montée sur Spy’Ranger, la Spy’Ball LR, la Spy’Ball IRZ et la Spy’Ball Mk 4

Autre référence dévoilée cette semaine, la Spy’Ball IRZ emporte quant à elle une unique voie infrarouge équipée d’ « un gros zoom » pour, principalement, opérer de nuit. Derrière les « yeux », Thales a planché sur les « oreilles ». Comme annoncé l’an dernier, l’offre s’élargit également d’une charge SIGINT miniaturisée, brevetée et interchangeable avec la famille Spy’Ball. À l’heure d’un regain d’intérêt pour la guerre électronique, cette brique permettra aux Spy’Ranger 330 et 550 de détecter, intercepter géolocaliser, surveiller et écouter les communications en VHF et UHF. 

Enfin, la Spy’Ball Mk 4 sera d’un tout autre calibre. Celle-ci, pour laquelle le développement vient de démarrer, embarquera une voie infrarouge refroidie tirée de la jumelle multifonctions Sophie Ultima, une voie jour dotée d’un zoom « très puissant », un télémètre et un désignateur laser. L’objectif sera d’atteindre une « Target Location Error » (TLE) de niveau 2, soit l’un des plus hauts degrés de précision. Elle sera, de part sa taille, destinée aux vecteurs de classes supérieures, à commencer par le futur système de drone tactique léger Spy Ranger X sur lequel Thales planche en partenariat avec Aviation Design. 

Ces nouvelles solutions arrivent à point nommé. L’armée de Terre a fini de percevoir les 35 systèmes à trois vecteurs de la tranche ferme notifiée en 2016. Reste une option pour 35 systèmes supplémentaires que le client français aura l’opportunité d’activer jusqu’en 2030. Avec une loi de programmation militaire 2024-2030 consacrant 5 Md€ à la « dronisation » des armées, les planètes s’alignent pour soutenir le doublement de la capacité additionné d’une évolution potentielle du parc en service.

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