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AQMI frappe au Sahara Occidental

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Deux Espagnols et une Italienne ont été enlevés dans la nuit de samedi à dimanche dans le camp de réfugiés sahraouis de Rabouni, près de Tindouf, ville du sud-ouest de l’Algérie, dans une attaque attribuée par le Front Polisario à AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique). Selon les représentants sahraouis, les ravisseurs se sont infiltrés à partir du territoire malien, et ont attaqué le siège de réception des étrangers, utilisant une voiture tout-terrain et des armes à feu.

Il s’agit du premier enlèvement dans cette région, les forces sarahouis s’étant engagées dans la lutte contre le terrorisme. Cette première prise d’otage au Sahara Occidentale soulève bien des questions. Tout d’abord, quant à l’implication d’éléments saharaouis. Rabouni est le plus grand camps de réfugiés, véritable ville, là où siègent les autorités de la RASD (République arabe sahraouie démocratique). Les ravisseurs ne semblent pas avoir rencontrés de difficultés à trouver l’endroit exact où sont accueillis les visiteurs (appelé sur place « le protocole »), ni aucune résistance sérieuse.

Reste à comprendre l’étendu des connexions entre sarahouis et Aqmi. Situation diplomatique gelée depuis le milieu des années 70 après d’âpres combats, la jeunesse saharouie est aujourd’hui désœuvrée. Enfants des combattants du Front Polisario, sans avenir, ni reconnaissance, il est fort probable que certains d’entre eux se soient laissés gagner par les idéologies intégristes. Selon des informations non confirmées, plusieurs dizaines de combattants saharouis auraient rejoint les rangs des loyalistes du colonel Kadhafi pendant le conflit libyen.

Par ailleurs, cette zone, revendiquée par le Maroc (le Front Polisario lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental, soutenu par l’Algérie), est située assez loin de la zone d’activité habituelle d’AQMI, présent bien plus au sud (Mali, Mauritanie…). Assiste t-on à une extension géographique des activités d’AQMI? C’est à craindre.

Les conséquences devraient être désastreuses pour les réfugiés saharouis, qui vivent sous perfusion des aides internationales, aux premiers rangs desquelles l’Espagne. De très nombreuses ONG sont présentes sur place (espagnoles, italiennes, suisses mais aussi françaises) et vont sans nul doute reconsidérer leur présence sur place.

 

 

 

 

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