Parrot poursuit son envol au 3ème trimestre

L'un des premiers micro-drones ANAFI USA réceptionnés par le Centre de formation drones de l'armée de Terre (CFDT)

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+ 229%. C’est la croissance enregistrée par le droniste français Parrot au troisième trimestre 2022 par rapport à la même période l’an dernier. Une envolée majoritairement portée par les ventes du segment micro-drones.

Il n’aura fallu que neuf mois à Parrot pour dépasser son chiffre d’affaires annuel de 2021. Avec 21,4 M€ engrangés au cours du seul troisième trimestre, le résultat provisoire atteint désormais 51,5 M€, contre 40,4 M€ pour l’ensemble de l’exercice 2021. « La forte croissance de l’activité couplée à la structure de coûts de la période, a permis de ramener les pertes opérationnelles consolidées du trimestre à un montant inférieur à 1 M€ », commente l’entreprise, qui s’est recentrée sur la clientèle professionnelle depuis la fin 2018.

Cette bonne trajectoire, Parrot l’explique avant tout par « l’intérêt croissant pour ses micro-drones », que sont l’Anafi USA et l’Anafi Ai commercialisé depuis cette année. L’entreprise continue de bénéficier des effets du contrat majeur notifié fin 2020 par la Direction générale de l’armement (DGA). Le 24 octobre, celle-ci a pris livraison d’un nouveau lot de 200 systèmes à deux vecteurs, portant à 450 le nombre d’exemplaires livrés aux armées. Derrière la France, l’Anafi USA a aussi marqué des points à l’export auprès de pays de l’OTAN, dont le Royaume-Uni, l’Espagne et les États-Unis.

En hausse de 38% à 8,1 M€, le segment des logiciels d’analyse de donnée se porte lui aussi très bien. Cette activité centrée sur la solution historique Pix4D Mapper « est portée par l’accélération des ventes des nouvelles solutions métiers lancées début 2020, l’internationalisation de la stratégie commerciale et la hausse continue du nombre d’utilisateurs ».

« Au-delà des perturbations conjoncturelles et géopolitiques difficilement prévisibles, le Groupe entend poursuivre une trajectoire de progression de son chiffre d’affaires », complète Parrot. Pari d’ores et déjà gagné pour 2022. Quant à la suite, le droniste pourra compter sur l’activation d’autres tranches en 2023 et 2024 de la part du client national. De quoi amener le parc global des armées françaises à 845 systèmes, conformément aux objectifs de la loi de programmation militaire en cours. Plus de la moitié seront alloués à l’armée de Terre, soit un peu plus de 500 unités à l’horizon 2025.