Faire converger les besoins pour l'HIL

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Les premiers des 80 hélicoptères inter-armées légers (HIL) pour l’armée de terre ne seront probablement pas livrés avant 2028, ce qui « n’est pas très confortable pour le renouvellement » des aéronefs de l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT), regrette le général Olivier Gourlez de la Motte, commandant de l’ALAT.
 

La Gazelle a été mis en service en 1973


Ce programme HIL vise à remplacer à terme les Gazelle, Fennec, Dauphin, Panther dans les forces armées, et les Puma de l’armée de l’air.
Les travaux de définition des besoins sont toujours en cours, nous a dit l’ingénieur générale de l’armement Monique Legrand-Larroche, directrice des opérations de la Direction générale de l’armement (DGA), ajoutant qu’elle espérait pouvoir donner un coup d’accélérateur pour que les premières livraisons arrivent un peu plus tôt qu’en 2028.
Pour le moment chaque armée définit ses besoins. Ceux de l’ALAT sont déjà fixés globalement et différent de ceux des Forces Spéciales, de la Marine ou de l’Armée de l’Air.
Alors le général de la Motte, s’adressant ce matin, 12 février, au gratin du monde de l’hélicoptère militaire pour dévoiler les grandes lignes de la réorganisation de son service, (changements qu’il nous avait révélés il y a près de deux mois et que nous avons publié les 14 et 15 décembre 2015), a souligné que cet « empilement des besoins est un risque » et s’est demandé si « on va accélérer [le projet] pour répondre à certaines niches telles que les Forces Spéciales ou la Marine? ».
Lui “préfère qu’on reste sur l’interarmée. Le but c’est de faire converger les demandes. Diverger se fait tout seul !”.
Répondant à une question de l’auditoire concernant les hélicoptères de transport lourd, le général à répondu simplement que l’ALAT n’en détenait pas « car l’industriel [Airbus Helicopters] n’en fait pas ». Il a expliqué qu’il existait un besoin de 90 hélicoptères de ce type pour l’Europe et qu’il était partisan d’aller « chercher ces compétences [de fabrication d’hélicoptères de transport lourd] ailleurs ». Et avec l’humour qui le caractérise il a rajouté « ce qu’on partage le plus [avec nos collègues européens] ce sont nos manques ! ».