CoHoMa, le retour

Crédits : BLT/AID

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La première édition est à peine clôturée que le Battle Lab Terre annonce déjà le retour du challenge « Collaboration Homme-Machine » (CoHoMa), une fois encore avec le soutien de l’Agence de l’innovation de défense (AID). Les candidats ont jusqu’à fin septembre pour se manifester et tenter de se mesurer au scénario proposé.

« S’emparer de »

« Fort du succès de cette première édition, et vu le tempo actuel de l’évolution de l’état de l’art, l’armée de Terre a décidé de reconduire ce challenge dès 2023, avec la même ambition : fédérer les acteurs de la robotique autour d’un projet commun visant à étudier la synergie entre les hommes et les machines », indique le Battle Lab Terre. Ce faisant, CoHoMa II permettra d’explorer d’autres solutions de rupture, de consolider le besoin opérationnel futur et de préparer les spécifications des équipements attendus par les forces.

Parce qu’on ne change pas une formule gagnante, CoHoMa II aura à nouveau pour enjeu de « mettre en situation les systèmes proposés par les équipes participantes en exécutant des scénarios tactiques inspirés de situations de combat réellement vécues par les militaires de l’armée de Terre en opérations ». La zone de combat sera encore une fois parsemée de pièges à contourner, activer ou désactiver au moyen de drones et de robots (les « satellites »).

Le thème, par contre, évolue. Après la mission de reconnaissance effectuée cette année, l’objectif reviendra à « s’emparer de ». Autrement dit, de « s’assurer de la possession d’un point ou d’une zone en détruisant, en capturant ou en chassant l’ennemi qui pourrait l’occuper ». Cette mission offensive, l’utilisation de robots semi-autonomes « y trouve toute sa pertinence », estime le Battle Lab Terre, car ils permettent de « préserver le précieux potentiel humain des unités de combat ».

Sans doute orienté par les premiers RETEX, le niveau d’exigence se durcit sensiblement. Le système proposé devra ainsi comprendre au moins deux drones aériens, contre un seul auparavant. De même, la capacité des équipes à présenter une solution mobilisant moins d’opérateurs que de satellites n’est plus seulement valorisée, mais devient obligatoire. Le Battle Lab Terre insiste également sur le niveau d’autonomie « décisionnelle », l’un des effets recherchés étant de diminuer au maximum l’intervention – donc la charge – du combattant.

Rendez-vous en mai 2023

Le calendrier prévisionnel est connu. Les équipes recevront un briefing de mission dès le mois de septembre, suivi d’une présentation des solutions envisagées vers la mi-novembre. Les différents marchés seront contractualisés en décembre, permettant d’entrer dans une phase de préparation qui aboutira, quatre mois plus tard, à la restitution des solutions sur le terrain. Les gagnants seront annoncés en juin 2023.

Les acteurs français, du grand groupe aux startups et écoles d’ingénieurs, avaient largement répondu présent dès l’an dernier. Des 10 équipes en lice, c’est finalement Squadbot, formée par Arquus, Squadrone System et Angatec, qui s’est vue remettre le 1er prix le 29 juin à l’Hôtel national des Invalides. En seconde position, l’équipe Alérion (Alérion, Mines Nancy, TT Géomètres Experts), elle-même suivie des étudiants de Polytech Montpellier. Le retour d’expérience fourni par les 38 acteurs impliqués sera publié en fin d’année.  

En actant cette reconduction, le Battle Lab Terre et ses partenaires progressent d’un cran dans la création d’une « véritable communauté de la robotique de défense, permettant un enrichissement mutuel grâce à des échanges réguliers et pérennes entre les différents acteurs ».

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