LOADING

Recherche

Que va devenir le « village afghan » de Canjuers après 2012 ?

Partager

Sur le camp de Canjuers, les infrastructures directement liées à l’entrainement au théâtre afghan occupent trois sites : une FOB reconstituée, un « village afghan » et une reconstitution de compounds du même tonneau… Si la FOB est déjà terminée et régulièrement utilisée par le Détachement d’Assistance Opérationnelle, qu’en est-il du village, encore en travaux, et qui ne sera pas achevé de sitôt ?

En août 2011, les travaux sur le village avaient été interrompus brutalement. Un engin de débroussaillage avait fait exploser une munition ancienne dans une zone a priori non polluée. Les travaux ont repris en mai dernier.

Ce qui est appelé « village afghan » est en fait un ensemble de conteneurs habillés de bois, reproduisant des maisons, entourés de murs en pierres. L’ensemble permet de travailler la fouille opérationnelle pour le génie, et d’une manière générale certains aspects du combat urbain à la sauce afghane. Mais, précise-t-on à Canjuers, le village est « afghan » aujourd’hui mais il pourra changer de nationalité au gré des opex… Le village ne compte pour l’heure que quatre « maisons » et l’objectif est d’en avoir une dizaine au total. Les travaux progressent lentement car ils se font avec de la main d’œuvre militaire, au gré de la disponibilité des régiments du Génie qui en profitent au passage pour former leurs jeunes recrues. Le chantier du village n’est donc pas terminé stricto sensu, mais il est déjà largement utilisé dans son état actuel. On précise même à Canjuers que des maisons restant inachevées reflètent parfaitement la situation existante dans certains pays…

Les « compounds », simulés par des palissades permettent quant à eux de travailler le déplacement dans les bâtiments et dans des ruelles étroites. Leur installation sera améliorée à l’avenir avec le creusement de canaux d’irrigation pour permettre à l’infanterie de travailler les techniques de franchissements.

Le retrait d’Afghanistan est loin de signifier l’abandon de ces infrastructures, bien au contraire. D’abord parce que des troupes françaises seront toujours présentes après le 31 décembre au Royaume de l’insolence (et de la poussière) : batlog, détachements Epidote, détachements de protection du camp de Warehouse et de l’aéroport de Kaboul… Ensuite parce que ces installations sont maintenant très demandées par l’ensemble des régiments et des écoles. Les trois sites « afghans » sont ainsi réservés à 100% jusqu’à la fin mars et les créneaux partent vite pour les mois suivants… D’autant qu’après le retrait d’Afghanistan, le temps consacré aux entrainements en métropole devrait logiquement augmenter…

Notre illustration : le village afghan en travaux (crédit 1er RCA)

Tags:

1 Commentaire

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *