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Afghanistan: "le désengagement sera terminé pour Noël"

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Le général Hautecloque-Raysz, commandant la brigade Lafayette en Afghanistan a fait le point hier sur le désengagement français par visioconférence depuis Kaboul durant le point presse du Ministère de la Défense. « Le désengagement est à risque mais il a été bien anticipé, rythmé par beaucoup d’opérations contre les insurgés (…) il se réalise dans des conditions correctes et dans les délais fixés » a-t-il précisé. La prochaine étape, ce sera Nijrab, qui est en cours de désengagement, il y reste encore quelques mentors. Au 15 octobre, 2600 français étaient encore présents sur le sol afghan, aujourd’hui, il ne sont plus que 2200, et au premier janvier, 1500, concentrés sur Kaboul, plus quelques éléments sur Dushambé. L’année prochaine il restera quelques français insérés en Afghanistan, sur l’aéroport KAIA, l’hôpital militaire français et la mission Epidote qui se poursuit. En parallèle, un dispositif de la coalition sera mis en place, avec la présence de 300 soldats américains reprenant la zone française. Le général a aussi constaté que « les attaques des insurgés sont en nette régression depuis 3 semaines (…) le constat général est une baisse de l’insurrection sur l’ensemble de l’Afghanistan » a-t-il indiqué.

Capacité des forces afghanes

Aujourd’hui « les afghans sont prêts à prendre leur responsabilité » a affirmé le patron de la TF Lafayette, qui a pris son commandement en Afghanistan à la mi-avril. Dès le mois de mai, a-t-il précisé, le désengagement de la présence française a été planifié, avec une accélération de la montée en puissance des forces afghanes, en coordination avec les autorités politiques locales. Depuis fin mai, avec l’opération Hunting Spear 7, la France « a cherché à mettre la pression sur les insurgés, afin de contenir l’insurrection et à mettre en échec leurs initiatives ». Début juillet, la responsabilité de la planification et de la conduite des opérations a été assurée par les afghans en Kapisa. C’est notamment l’opération Sarboz 1 qui a été un véritable test pour la 3ème brigade de l’ANA (Afghan National Army), car il s’agissait de « la première opération confiée en intégralité à la brigade de l’ANA ». La troisième opération Sarboz a été menée le 5 novembre dernier, « dernière opération à laquelle la France a participé ». Il s’agissait d’une opération d’ampleur avec un volume de force important côté afghan, à savoir neuf compagnies (soit environ un millier d’hommes). Depuis quelques semaines a -t-il poursuivit, l’armée afghane fait preuve d’autonomie, révélant une réelle volonté d’indépendance. Ces opérations ont permis à la troisième brigade ANA de « prendre confiance en elle », sachant qu’il s’agissait d’opérations de très grande envergure incluant forces de police, renseignement…

La présence afghane sur la zone compte 7500 soldats et policiers afghans, soit dix fois plus que les insurgés. « Il faudrait que l’armée afghane s’entraine à faire une opération par mois (…) l’hiver est une période pendant laquelle les afghans doivent être offensifs » a souhaité le général français, notamment en prévision de la saison des combats qui reprendra l’été prochain.

« Je n’ai pas de doute, ils ont les moyens » a conclu le général Hautecloque-Raysz.

Crédits photo: ECPAD

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