LOADING

Recherche

Une armée de terre "de poche"

Partager

Alors que le Chef d’État Major de l’armée de terre, le général Bertrand Ract-Madoux présentera ce mercredi la vision budgétaire de l’armée de terre aux députés, de nombreuses interrogations émergent au sein de la communauté terrestre sur le format futur de l’armée de terre. C’est du moins ce qui est ressorti du diner organisé par le cercle « Prospective Terre » mardi soir aux Invalides.

 

Si ses actions ont été saluées, de l’Afghanistan à la Libye, en passant par la Côte d’Ivoire, l’armée de terre française demeurant « l’une des meilleure en Europe », reste que les effectifs vont en peau de chagrin et que la réserve est aujourd’hui inexistante. « Une armée basée sur la qualité plus que sur la quantité, qui a tout misé sur son avance technologique » selon les propos d’Étienne de Durand, directeur du Centre des études de sécurité de l’Ifri. Bref, « une armée de poche, sans profondeur, qui n’est pas optimisée pour des situations de haute intensité » a conclu le chercheur. Des inquiétudes qui ont reçu un large écho dans l’assemblée, notamment par le général Vincent Desportes, qui a avancé l’idée de disposer d’une force « noyau dur », très entrainée et équipée et d’une seconde force plus large de protection, moins équipée, pour les missions de stabilité.

 

Sujet d’éternelles frictions, le budget, qui consacre une part grandissante au nucléaire. Quelques chiffres ont été évoqués, qui parlent d’eux même: Le budget de la défense atteint 38 milliards d’euros. Moins de 9 sont dédiés à l’armée de terre. Et sur 750 millions d’euros de R&D, seulement 50 millions sont consacrés aux programmes terrestres. Avertissement de l’armée de terre: « des capacités sont rognées. L’armée de terre est un système d’hommes. De petites économies crées de grosses tensions », a prévenu le général Éric Margail, sous-chef d’état-major Emploi et Soutien à l’EMAT.

 

Le CEMAT, qui sera auditionnés demain, a quant à lui reconnu des efforts financiers mais qui demeurent « insuffisant ». Et de mettre l’accent sur les programmes futurs. Des équipements (VAB, AMX-10RC, Sagaie…) arrivent aujourd’hui à obsolescence, qui sont très précieux en opex: « il est plus que temps de passer au XXIè siècle ».

 

Tags:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *