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La rencontre annuelle de l’association de l’US Army (AUSA) s’est tenue la semaine dernière à Washington DC. Depuis sa création en 1950, l’AUSA organise chaque année son colloque avec, en marge, une exposition de matériels. Après plus d’un demi-siècle d’existence, la participation toujours croissante des industriels a fini par faire d’AUSA le premier rendez vous d’Outre Atlantique en matière d’armements terrestres. La plupart des équipementiers américains ayant un pied dans l’armement y participent, et les étrangers sont également de plus en plus nombreux à faire le déplacement. On trouvait cette année un espace coréen, italien, britannique, italien, israélien et aussi français sur lequel FOB reviendra plus en détail. Ce n’est pas encore Eurosatory, il s’en faut de beaucoup et il n’est pas d’usage d’annoncer des contrats pendant AUSA. On vient se voir, on vient se montrer et serrer des mains entre Maison Blanche, Capitole et Pentagone.
AUSA affichait cette année une forme éclatante, avec une exposition envahissant à présent deux niveaux de l’immense centre de convention Walter Washington. Mais derrière cette façade, il n’était question dans les allées que de la réduction à venir du budget de la Défense américain. Quelle que soit la forme retenue, la réduction de l’outil militaire va très rapidement se faire sentir à l’étage industriel. Dans les allées d’AUSA, l’heure n’était plus cette années à l’affichage de technologies extra-terrestres à la mode « guerrier du futur ». Comme s’ils s’étaient donnés le mot, les exposants allaient à l’essentiel et aux solutions concrètes. Autre signe de la tempète qui s’approche, la présence systématique des plus grands acteurs, Northrop Grumman, Boeing, ATK… sur tous les appels d’offres, y compris ceux qui auraient pu sembler insignifiants. Alors qu’un tour de vis généralisé se précise, il serait malvenu de négliger la moindre source de revenu…
