LOADING

Recherche

Thales : une réorganisation "apaisement"

Partager

La réorganisation tant attendue de Thales par son nouveau PDG, Jean-Bernard Lévy arrivé fin décembre, a été présentée hier aux représentants du personnel. Ce projet, qui devrait être approuvé dans les semaines qui viennent, « est le reflet de la stratégie de Lévy, avec deux grandes ambitions : le développement et la performance ». On pourrait en ajouter une troisième : l’apaisement social.

 

Une organisation « rééquilibrée »

Loin d’une révolution de l’ère Vigneron, il s’agit plutôt d’une évolution de l’organisation du groupe français, qui effectue un rééquilibrage entre les pays et les divisions, qui deviennent d’ailleurs « activités mondiales ». Alors que Luc Vigneron avait limité le rôle des divisions à une politique produit, Lévy leur redonne une responsabilité commerciale. Ces activités mondiales, auparavant au nombre de 7 passent à 6 : il s’agit de la fusion des ex-divisions « Opérations aériennes » et « Défense terrestre » qui deviennent : « Systèmes Terrestres et Aériens ». En clair, il s’agit d’avoir une stratégie plus cohérente sur les systèmes de missiles.

Auparavant organisé par « zones », le traitement des pays est dorénavant beaucoup plus souple, adapté à leur importance : Pascal Sourisse, se retrouve en charge du développement de Thales dans les pays émergents (Asie, Afrique, Amérique Latine, Russie…) avec pour objectif de muscler la présence de Thales dans ces nouveaux marchés.

Ensuite on trouve une gestion commune des pays européens (hors France, Allemagne et Royaume-Uni) sous la responsabilité de Patrice Caine. Enfin pour ceux qui bénéficient d’une présence « thalésienne » significative (en clair les clients plus importants : France, Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada, Australie et Pays-Bas) : chacun d’eux se retrouve sous la supervision d’un membre du Comité exécutif (COMEX), la France étant sous la houlette du PDG lui-même.

Traduction : traitement différencié par pays et les plus importants ont directement accès au COMEX.

 

Et les Ressources Humaines ?

Le point noir qui avait créé tant de tensions entre les salariés et Luc Vigneron est en cours de règlement : un nouveau Directeur des RH sera nommé. Mais pour ce poste important, Jean-Bernard Lévy prend son temps pour choisir le candidat. D’ici là, c’est lui-même qui assure en direct cette responsabilité.

 

Le Comité exécutif

L’homme fort de « l’organisation Lévy », c’est bien Patrice Caine, véritable second du PDG, en charge à la fois de la Direction Générale Opérations et Performance et également de la zone Europe.

Pascal Sourisse, candidate à la succession de Luc Vigneron se trouve confortée, elle est au Comité exécutif en charge du Développement international. Un challenge.

Philippe Logak est un nouvel arrivant. Auparavant chez SFR, son avantage : il connaît bien le milieu politique, ayant officié dans plusieurs cabinets ministériels.

Également nouveau, Roland Mihaïl, nommé Conseiller du Président. Il fera bénéficier le nouveau PDG de son expérience dans la presse (Le Point, Figaro, Europe 1, Capital…).

Le COMEX enfin s’internationalise avec le Britannique Alex Cresswell, en charge de la division Défense terrestre et Opérations Aériennes.

 

Jean-Bernard Lévy opère donc de vraies ouvertures, et si l’organisation n’est pas bouleversée, c’est une présidence bien différente de celle de Vigneron qui s’annonce.

Tags:
Article précédent
Article suivant

2 Commentaires

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *