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TF Takuba : un premier baptême du feu et de nouveaux contributeurs à l’horizon

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La Task Force Takuba « est et continuera d’être une priorité pour les armées en 2021 », a rappelé hier Florence Parly en audition de la Commission défense du Sénat. Estoniens, Tchèques, Suédois et Italiens sont engagés ou sur le point de l’être. D’autres semblent prêts à partager le fardeau, preuve que « le travail permanent d’échange au plan européen » finit par payer.

Le task group franco-estonien (TG 1, 28 Français et 22 Estoniens) et l’unité légère de reconnaissance et d’intervention n°4 (ULRI 4) des FAMa ont multiplié les missions conjointes depuis l’été dernier. Lors de l’opération Bourrasque (28 septembre-1er novembre) notamment, durant laquelle Takuba a été engagée pour la première fois en coordination avec une compagnie de militaires nigériens.

Malgré quelques retards au démarrage, Takuba maintient son effort dans la zone des trois frontières, là où cinq militaires français ont perdu la vie dernièrement. Le TG 1 y a vécu son premier baptême du feu lors d’une opération de reconnaissance offensive et de harcèlement menée « il y a quelques jours dans la région d’Ansongo », à proximité de la frontière avec le Niger.

« Au cours de sa progression, l’ULRI FAMa, appuyée par la TF Takuba, a surpris et a stoppé la progression tactique d’un groupe armé. À l’issue d’un échange de tirs, les GAT [groupes armés terroristes] ont pris la fuite », précise aujourd’hui l’état-major des armées.

La montée en puissance se poursuit ensuite à Ménaka, où les militaires tchèques du 601. SkSS qui arment le Task Group 2 viennent d’achever leur déploiement et ont entamé le partenariat opérationnel avec l’ULRI 2. Dès le mois de décembre, cette unité a pu mener une opération conjointe au nord de Ménaka avec les forces spéciales françaises du TG 2.

(Crédits : Ministère de la Défense estonien)

Le contingent suédois a lui aussi initié son déploiement. Les premiers personnels sont sur place depuis plusieurs semaines. Également stationné à Ménaka, il comprendra trois hélicoptères de manœuvre, un avion de transport tactique, un groupe de forces spéciales et une équipe chirurgicale. Fort d’environ 150 militaires, ce détachement « sera au complet dans quelques semaines », a assuré Florence Parly.

D’autres contributions sont annoncées. Le Portugal prévoit l’envoi d’une dizaine de forces spéciales cette année pour une période de six mois. L’Italie poursuit son travail de planification. L’arrivée du contingent italien, composé d’au maximum 200 militaires et de huit hélicoptères de manœuvre, est attendue pour le mois de mars. En l’espace de trois mois, Takuba aurait alors récupéré un potentiel de manœuvre affaibli par le départ, le mois dernier, des hélicoptères EH101 danois.

L’investissement des uns pourrait maintenant initier un effet d’entraînement sur lequel miser pour en convaincre d’autres. « Je suis loin de considérer que nous en avons terminé avec la mobilisation des Européens, des partenaires, sur Takuba. C’est un travail que j’ai bien l’intention de poursuivre, d’amplifier encore au cours de l’année 2021 », a souligné la ministre des Armées.

D’après Florence Parly, la Grèce, l’Ukraine et la Hongrie pourraient à leur tour monter à bord dans « les prochains mois ». L’intérêt des deux premiers est connu, le troisième est mentionné pour la première fois. Aucun n’était partie prenante lors du lancement officiel de Takuba, le 27 mars 2020.

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