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Emmanuel Macron promet le maintien de l’effort budgétaire en faveur des Armées

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L’effort budgétaire consenti en faveur des Armées sera poursuivi, a promis hier le président de la République lors des traditionnels vœux aux armées. « Les engagements que j’ai pris seront tenus », a-t-il insisté, confirmant par ailleurs une actualisation de la loi de programmation militaire 2019-2025 au cours des prochains mois.

L’effort budgétaire sera maintenu

« L’indispensable remontée en puissance de nos Armées que j’ai décidée en 2017 doit se poursuivre résolument dans le cadre de la loi de programmation militaire », a souligné le Emmanuel Macron dans la cour de la préfecture maritime de l’Atlantique, à Brest.

Malgré la crise sanitaire et un contexte économique défavorable, « les équipements sont livrés, les hébergements sont construits, les programmes sont lancés à un rythme inédit ». Cet effort de remontée en puissance, tenu jusqu’à présent « à l’euro près », sera poursuivi « dans les conditions prévues jusqu’en 2023 par la loi de programmation militaire », a-t-il ajouté.

La remontée en puissance planifiée dans la LPM sera à nouveau respectée en 2021, pour la troisième année consécutive. L’augmentation prévue de 1,7 Md€ portera le budget des Armées à 39,2 Md€, soit un bond de 4,5% par rapport à 2020. Un sursaut identique est attendu en 2022, suivi un an plus tard d’une hausse de 3 Md€ qui portera les dépenses à 44 Md€. Les discussions devant entériner ce palier majeur interviendront dans la foulée d’une élection présidentielle pour laquelle Emmanuel Macron ne s’est pas encore positionné.

Le président de la République en visite hier à l’École des mousses de Brest, quelques heures avant de prononcer ses vœux aux Armées (Crédits : Élysée)

Vers « un point d’étape approfondi »

L’année qui s’ouvre « ne manquera pas de défis », dont celui « de consolider ce que nous avons su bâtir : une loi de programmation historique, un combat européen essentiel ». Si la trajectoire financière semble affermie jusqu’en 2023, ce n’est pas le cas pour la suite. Pour l’heure, seules sont connues les enveloppes attribuées à l’agrégat équipement : 28,8 Md€ en 2024 et 31,5 Md€ en 2025. L’effort consenti pour ces deux années ne sera en réalité finalisé que lors de l’actualisation de la LPM, prévue pour 2021.

« J’ai demandé que sous la direction de madame la ministre des Armées un point d’étape approfondi soit effectué au cours des prochains mois avec la représentation nationale sur l’évolution du contexte stratégique, les adaptations capacitaires décidées pour que nos armées restent pleinement efficaces sur les théâtres d’opérations, quels qu’ils soient, et la mise en œuvre de la LPM ».

L’exercice, désormais officialisé, s’annonce périlleux car la LPM stipule que ces arbitrages devront tenir compte de l’objectif des 2% du PIB consacrés à la défense en 2025 et de « la situation macroéconomique à la date de l’actualisation ». Or, la santé économique de la France est loin d’être bonne, avec une contraction de 9% du PIB en moyenne sur l’année 2020 et un rebond évalué à 6% en 2021 par Bercy. La reprise sera « un défi » d’après le ministre de l’Économie Bruno Le Maire étant donné les « incertitudes » qui perdurent concernant l’évolution de la pandémie.

L’un des enjeux de ce point d’étape sera donc d’éviter que les deux dernières années de la LPM servent de variable d’ajustement et soient exécutées ou actualisées au rabais. La sanctuarisation des futurs crédits en valeur absolue, et non plus en point de PIB, est à ce titre une nécessité de plus en plus évoquée par les parlementaires. « La force de nos armées, c’est de savoir embrasser le temps long », affirmait hier Emmanuel Macron. Ce « sens du temps long » doit aussi pouvoir s’appliquer aux questions financières, sous peine de menacer la poursuite des efforts engagés il y a trois ans et salués hier par le président.

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