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SOFINS 2023 : un Sabre musclé pour séduire les forces spéciales tchèques

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« Visage » récurrent du salon SOFINS, le véhicule tactique Sabre d’Arquus revient cette année dans une nouvelle version export taillée pour répondre à un besoin exprimé de longue date par les forces spéciales tchèques. 

La procédure est désormais bien lancée par la Défense tchèque et Arquus a affûté sa réponse à l’appel d’offres en cours. La cible estimée ? Une petite centaine de véhicules destinés, à première vue, au 601e groupe des forces spéciales « General Moravec ». Pour coller au plus près des exigences et prendre pied auprès de la filière locale, l’industriel a su se rapprocher de l’Institut technico-militaire tchèque (VTÚ), structure étatique à mi-chemin entre l’entreprise et le laboratoire fondée en 2012. 

En ressort une proposition conçue « par les Tchèques et pour les Tchèques ». Les principales modifications relèvent de l’agencement de la cabine et du plateau arrière. Côté cabine, l’adaptation majeure tient dans l’intégration des systèmes de communication locaux. Le chef de bord devient toujours plus polyvalent, gérant autant son équipe, son pilote et la radio que la protection rapprochée.  

VTÚ, partenaire clé pour traduire la demande tchèque en solutions techniques

À l’arrière, des éléments disparaissent pour laisser place à un plateau plus ouvert, plus spacieux et capable d’emporter plus de charge utile et plus de personnel. Il comprend ainsi cinq sièges pivotants de production tchèque, dotés, selon la position, d’une mitrailleuse de sabord ou d’une mitrailleuse lourde en circulaire. Soit deux sièges de plus, un arsenal considérablement renforcé par rapport au Sabre de base et, globalement, un effort de rusticité. 

Le véhicule reste ouvert et pourvu d’un blindage léger, mais un conflit comme celui auquel est confronté l’Ukraine « n’a pas complètement enterré le besoin de mobilité », ajoute Arquus. Au contraire, l’agilité participe à la survivabilité. L’emploi du Sabre est par ailleurs très spécifique, car surtout destiné à oeuvrer derrière les lignes ennemies, comme base de vie et comme plateforme de reconnaissance ou d’assaut si la situation l’exige. La légèreté est donc un paramètre central, car garantissant l’aéromobilité recherchée par une unité historiquement issue d’une brigade parachutiste.

« Cette présentation illustre la robustesse et la grande polyvalence de la base Sabre, qui est en mesure d’accueillir de nombreuses adaptations pour assurer toutes les configurations et prendre en compte toutes les missions, dans tous les environnements », souligne le groupe français. 

Les opportunités se multiplient pour Arquus dans cette région de l’Europe. L’opportunité tchèque vient en effet s’ajouter au projet d’acquisition conduit par la Roumanie et pour lequel le Sherpa reste en lice. « La base Sherpa continue d’intéresser en Europe, nous continuons à la soutenir et la faire évoluer », rappelle l’industriel. Et celui-ci de miser sur l’effet domino d’une plateforme répondant aux standards OTAN et susceptible de contribuer à renforcer l’interopérabilité entre armées partenaires. 

Si tout reste à écrire dans ces deux pays, la déclinaison franco-française du Sabre, le poids lourds des forces spéciales (PLFS) se rapproche toujours un peu plus de ses utilisateurs, les unités du Commandement des opérations spéciales (COS). Tant le PLFS que son « petit frère », le véhicule léger des forces spéciales (VLFS), arrivent au terme de deux années de qualifications.

Le feu vert ministériel bientôt en poche, Arquus entrevoit le lancement de la production cette année sur son site de Limoges. Selon la documentation budgétaire, cinq PLFS et cinq VLFS devraient être livrés en 2023. Quant aux 25 PLFS au standard 1 dont le COS n’héritera pas, ils seront bel et bien redirigés d’ici peu vers l’un des régiments des deux brigades d’urgence de l’armée de Terre. 

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