Le dernier acte dans la rationalisation française a minima de l’activité optronique vient d’être passé avec la constitution d’une société commune entre Thales et Sagem (groupe Safran) annoncée hier soir. On se souvient que malgré la pression du précédent gouvernement, le rapprochement des activités optroniques de Thales et Safran avait échoué, n’aboutissant qu’à un accord a minima, signé le 20 décembre 2011. Suivant les termes de celui-ci, les deux sociétés sont montées au capital de Sofradir, numéro un de la détection infra-rouge, rachetant la participation d’Areva, alors en recherche de liquidités. Avait alors aussi été prévue la création d’une société commune pour la commercialisation des produits des deux sociétés concurrentes afin de (au moins) mettre un terme à la compétition franco-française sur ce secteur. C’est chose faite depuis quelques jours, les documents fondateurs de cette société commune, baptisée d’un nom très anglosaxon, Optrolead, ont été signés ce 18 juillet par Philippe Peticolin, PDG de Sagem et Serge Adrian, PDG de Thales Optronique.
Le communiqué des deux industriels indique que cette société « assurera la commercialisation des systèmes optroniques futurs », se positionnant notamment sur la rénovation des senseurs de l’Atlantique 2 de la Marine (aussi utilisé au profit des troupes terrestres, notamment en Afrique), de la chaine image du très hypothétique futur drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) franco-britannique, ainsi que des programmes terrestres.
Précision : cette société s’occupera uniquement des contrats futurs.