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Dans la logique du rapprochement franco-britannique en matière de défense, les ministres Jean-Yves Le Drian et Philip Hammond, ont signé hier un accord portant sur le renforcement de la coopération dans les drones tactiques, avec pour principal bénéficiaire le programme Watchkeeper. Ce drone non armé, pouvant emporter une charge utile d’environ 150 kg, est le fruit de la coopération entre Thales pour la maitrise d’œuvre de la version européenne et l’industriel israélien Elbit pour la plateforme aéronautique. Il est dérivé du Hermes 450 en service dans les forces britanniques depuis juin 2007, avec plusieurs dizaines de milliers d’heures de vol à son actif en Irak et en Afghanistan.
L’accord signé entre la France et la Grande-Bretagne prévoit l’évaluation opérationnelle par l’armée de Terre du Watchkeeper pendant un an, entre 2012 et 2013, ainsi que la possibilité de faire coopérer des unités des deux armées dans le cas où celles-ci viendraient à utiliser, à terme, des matériels identiques : on parle là du British Royal Artillery 32 Rgt et du 61 Régiment d’artillerie en France. La coopération doit permettre le partage des coûts de mise en œuvre et de soutien technique du système et la mise en place d’un développement conjoint. La Grande-Bretagne a déjà effectué une centaine de vol de développement sur le Watchkeeper.
Cet appareil pourrait prendre en France la relève du SDTI Sperwer qui arrive en fin de vie, ne correspond plus aux besoins opérationnels et ne fait plus l’objet de développements nouveaux de la part de Sagem. Pour ce qui concerne le drone MALE, destiné à voler plus haut, plus longtemps tout en étant éventuellement armé, il faudra encore attendre quelques heures ou quelques jours pour y voir clair. L’achat de drones Predator ou Reaper de l’américain General Atomics, en remplacement des SIDM Harfang de l’armée de l’Air, est l’option tenant semble-t-il la corde aujourd’hui.
