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Première relève par la mer pour la mission Aigle

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L’heure de la relève a sonné pour les forces françaises présentes en Roumanie, un changement de mandat qui s’accompagne d’une manoeuvre logistique complexe réalisée pour la première fois par voie maritime à partir de la Grèce. 

Aigle 5 s’est achevé, place au mandat Aigle 6. Chef de corps du 12e régiment de cuirassiers, le colonel Patrick Guillaume a repris les rênes du bataillon multinational basé à Cincu, désormais à dominante blindée. Une nouvelle passation de commandement sur le flanc oriental de l’OTAN qui n’aurait rien d’inhabituel si elle n’était pas le fruit d’une bascule logistique multimodale d’ampleur.

Baptisée « NOTOS », cette opération a permis dans un premier temps de projeter et relever plus de 1000 militaires et de plus de 200 véhicules, dont 60 blindés, « tout en garantissant le maintien de la capacité opérationnelle du bataillon multinational de la mission Aigle ». Pour la première fois, la voie maritime « sud Méditerranée » est venue s’ajouter aux voies aériennes et de surface privilégiées jusqu’à présent. 

Partis en train ou par la route de Voila, au centre de la Roumanie, les éléments et matériels concernés se sont redéployés vers la France en passant par la Grèce. Trois voies maritimes ont ainsi été affrétées entre les ports d’Alexandroùpolis et de Toulon. 

Un premier navire chargé de véhicules militaires, le roulier MN TOUCAN, « est actuellement en transit pour rallier le port militaire de Toulon », annonçait hier le porte-parole de l’EMA, le colonel Pierre Gaudillière. 

Réalisée en coordination avec les services logistiques de l’Alliance et les forces armées grecques, NOTOS répond à plusieurs enjeux. D’une part, relever les matériels majeurs en diversifiant les modes et voies d’acheminement et, d’autre part, démontrer la pertinence des plans OTAN de défense du flanc Est par l’interopérabilité technique et logistique. 

L’opération permet par ailleurs d’exploiter en simultané tous les axes de projection disponibles. Hormis la voie maritime, cette relève aura nécessité sept acheminements par trains militaires au travers de sept pays européens ainsi que 16 déploiement par voie aérienne, le tout conduit en 15 jours.

« Cette séquence démontre la crédibilité de l’OTAN dans sa capacité à projeter rapidement des grandes unités et des matériels majeurs sur le flanc Est de l’Alliance », relève l’état-major des armées.

Crédits image : état-major des armées

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