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par Nathan Gain et Christina Mackenzie
 
Alors que l’armée irakienne, soutenue par la coalition internationale, multiplie les victoires contre Daesh, la trentaine de pays engagée contre Daesh s’est retrouvée ces 19 et 20 juillet à Washington pour décider de la marche à suivre. L’occasion pour Jean-Yves Le Drian d’annoncer le renforcement des actions entreprises par la France. « Le Président de la République a annoncé un accroissement de notre contribution militaire qui se traduira par un nouveau déploiement du porte-avions Charles de Gaulle. Et aussi par un accroissement du rôle de notre armée de terre comme soutien des forces irakiennes et de la coalition », déclarait le ministre de la Défense le 20 juillet.
 

Ashton Carter, secrétaire à la Défense américain, et Jean-Yves Le Drian échange une poignée de mains en marge de la réunion de la coalition anti-Daesh (crédit photo: Air Force Tech. Sgt. Brigitte N. Brantley)

Ashton Carter, secrétaire à la Défense américain, et Jean-Yves Le Drian échange une poignée de mains en marge de la réunion de la coalition anti-Daesh (crédit photo: Air Force Tech. Sgt. Brigitte N. Brantley)


 
À l’image de la menace évoquée par Daesh, « la contribution française à la campagne de la coalition (…) est significative : nous formons à Bagdad les membres de l’unité d’élite contre-terroriste, nous formons des unités de l’armée de terre ; nous travaillons main dans la main avec les Peshmergas », rappelle Le Drian. Autant de missions qui ont mené, en partenariat avec les Etats-Unis, à des résultats importants. De même, les récentes victoires permettent dorénavant « d’entrevoir le moment (…) où Daesh aura perdu son emprise territorial au Levant », espère Le Drian, et limitera de facto « sa capacité d’action contre nous, et notamment sa capacité à planifier des attaques complexes ». Comme le confirme le ministre de la Défense, le territoire dominé par Daech a diminué de 40% en Irak et de 20% en Syrie. Aujourd’hui, 680 Français sont présents dans les rangs de Daesh au Levant, 187 présumés morts sur place et environ 200 sont revenus en France : des chiffres qui sont désormais relativement stable, d’après le ministre.
 
Autant de résultats acquis en partie grâce à la synergie entre les forces françaises et américaines. Le lien unissant les deux rives de l’Atlantique « a permis de porter notre relation militaire à un niveau sans précédent dans notre histoire récente » rappelle en effet Le Drian. Car « les États-Unis et la France sont les deux principales cibles désignées par la propagande des groupes djihadistes », explique-t-il. Les massacres perpétrés à Nice et à Orlando rappellent à quel point le type de menace est similaire dans les deux pays, et donc l’importance d’établir une stratégie commune comme condition essentielle d’un succès militaire.
 
Tant au Moyen-Orient qu’en Afrique, la France bénéficie de « l’aide des États-Unis, notamment en matière de renseignement, de transport et de ravitaillement », précise le ministre de la Défense. Les opérations françaises profitent en outre d’une aide financière précieuse au travers du National Defense Authorization Act, qui permet au secrétaire à la Défense US, Ashton Carter, à faire don d’une aide militaire (plafonnée à 100M US$ par an) à tout pays allié investi dans une mission de contre-terrorisme en Afrique. Une coopération étroite qui se traduit également par les nombreux ponts établis entre les diverses agences de renseignement et par la posture de la France au sein de l’OTAN. Désireuse de « garantir la sécurité des membres de l’Alliance les plus fragiles », la France s’engagera dès 2017 à l’Est avec le déploiement de troupes en Estonie [voir notre article daté d’hier].

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