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Le sommet de l'OTAN et la Russie

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C'est ici qu'a eu lieu le sommet de l'OTAN à Varsovie

C’est ici qu’a eu lieu le sommet de l’OTAN à Varsovie

De retour de vacances nous avons noté que les médias web français n’ont prêté que peu d’attention au sommet de l’OTAN qui a eu lieu les 8 et 9 juillet dans la capital polonaise, Varsovie. Tandis que l’attention médiatique est tourné sur l’organisation terroriste Daesh, celle de l’OTAN se concentre sur la Russie, même si l’organisation a souligné dans son communiqué finale long de 139 paragraphes que : « Le terrorisme, en particulier les attaques perpétrées par le prétendu État islamique en Iraq et au Levant (EIIL/Daech), a atteint un niveau d’intensité sans précédent, il s’étend à l’ensemble du territoire des Alliés, et il constitue désormais une menace immédiate et directe pour nos pays et pour la communauté internationale. »

Les chefs d’état et de gouvernement de l’OTAN ont noté que même si « l‘Alliance est confrontée à toute une gamme de défis et de menaces pour la sécurité, qui émanent de l’est comme du sud, d’acteurs étatiques comme non étatiques, et de forces militaires comme d’attaques terroristes, cyber ou hybrides » ce sont « les actions agressives de la Russie, y compris ses activités militaires provocatrices à la périphérie du territoire de l’OTAN et sa volonté avérée d’atteindre des objectifs politiques par la menace ou l’emploi de la force » qui « constituent une source d’instabilité régionale, représentent un défi fondamental pour l’Alliance, ont nui à la sécurité euro‑atlantique, et menacent l’objectif, que nous poursuivons de longue date, d’une Europe libre, entière et en paix. »

Ils ont souligné que cela fait plus de 20 ans que l’Alliance tente de construire un partenariat avec la Russie mais que Moscou « a violé les valeurs, les principes et les engagements sur lesquels repose la relation OTAN‑Russie […], elle a rompu la confiance au cœur de notre coopération, et elle a remis en cause les principes fondamentaux de l’architecture de sécurité tant mondiale qu’euro‑atlantique. » Ayant listé quelques une des « actions et politiques de la Russie qui nuisent à la stabilité” dont « la violation, par la force, des frontières d’États souverains”, les activités militaires provocatrices à proximité des frontières de l’OTAN », et « en Syrie, [son] intervention militaire […], sa présence militaire importante, son soutien au régime, » le communiqué final du sommet indique que l’OTAN « a répondu à ce nouvel environnement de sécurité en renforçant sa posture de dissuasion et de défense, y compris par une présence avancée dans la partie orientale de l’Alliance, et en suspendant toute coopération civile et militaire pratique entre l’OTAN et la Russie, tout en demeurant ouverte au dialogue avec ce pays. »

Et elle demande à la Russie de « faire bon usage de toutes les lignes de communication » dont les militaires, « pour aborder les questions d’importance critique auxquelles nous sommes confrontés », en remarquant que « parler à la Russie nous permet de communiquer clairement nos positions, la crise en Ukraine et alentour étant pour nous, dans les circonstances actuelles, le premier point à l’ordre du jour. »

À la lumière du nouvel environnement sécuritaire, l’OTAN a « décidé d’établir une présence avancée renforcée en Estonie, en Lettonie, en Lituanie et en Pologne, pour démontrer sans équivoque, dans le cadre de notre posture globale, la solidarité des pays de l’Alliance, ainsi que leur détermination et leur aptitude à réagir en déclenchant une réponse alliée immédiate face à toute agression. À compter de début 2017, la présence avancée renforcée comprendra des forces multinationales mises à disposition par des pays‑cadres et d’autres Alliés contributeurs sur une base volontaire, de façon durable, et par rotation. » Ces forces prendront la forme de « quatre groupements tactiques de niveau bataillon capables d’opérer conjointement avec des forces nationales et présents en permanence dans ces pays, s’appuyant sur une stratégie de renforcement viable. » Le Canada, l’Allemagne, le Royaume‑Uni et les États‑Unis seront pays‑cadres pour la présence multinationale robuste en Lettonie, en Lituanie, en Estonie et en Pologne, respectivement. La Pologne s’est dit prête a mettre à disposition, comme base pour la création d’un quartier général de division multinational, un quartier général de division existant.

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