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Les programmes franco-britanniques ne vont pas si mal!

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Une vague de froid souffle-t-elle sur les relations franco-britanniques? Fixé depuis des mois, le sommet entre Paris et Londres qui devait se tenir le 2 décembre a été reporté. Il devrait avoir lieu en février. En cause : la crise et les divergences sur l’euro.

Assiste-t-on à un raidissement politique? Si au niveau économique la Grande Bretagne est un partenaire difficile, les sujets défense continuent cependant de rapprocher les deux côtés du Channel. Partenariat de nécessité pour deux puissances moyennes qui souhaitent le rester, la mutualisation des moyens permet de continuer de faire à deux ce que l’on a plus les moyens de faire seul!

La guerre en Libye a démontré, sur les ambitions militaires, la convergence de vues entre Paris et Londres, confirmant aussi l’éloignement de l’Allemagne, qui s’est abstenue sur le vote de la résolution à l’ONU. La Libye a aussi révélé les faiblesses des deux armées, et mis en avant les carences capacitaires (drone, ravitaillement en vol, hélicoptères de combat britanniques…), révélant l’importance de la mutualisation des moyens des deux pays.

Ce sommet devait (et devra) à la fois dresser un bilan sur un an de coopération bilatérale franco-britannique défense mais aussi marquer de nouvelles avancées. Partenariat initié par les accords signés à Lancaster House, le 2 novembre 2010, deux traités avaient été signés, l’un sur la mutualisation de moyens de simulation nucléaire avec la construction d’infrastructures communes au Valduc, qui devraient fonctionner à l’horizon 2016-2017. L’autre sur la défense conventionnelle, comportant deux volets: l’un sur des coopérations industrielles et l’autre sur un partenariat opérationnel, dont la constitution d’une force expéditionnaire commune interarmées, sur laquelle FOB reviendra plus tard.

 

Les programmes: un an après, quel bilan?

 

Les dossiers semblent en bonne voie. Le climat de travail est même jugé « très bon ».

Sur le volet industriel, un expert estime à plusieurs centaines de millions d’euros les économies réalisables par les deux pays dans les prochaines années.

Car depuis septembre, trois bureaux de programmes communs ont été constitués, soit un niveau de coopération jamais égalé auparavant avec un pays allié.

L’un travaille sur la définition commune d’un futur drone MALE. Un consultation pourrait d’ailleurs être lancée rapidement sur une levée de risques d’un possible drone Moyenne Altitude Longue Endurance commun. Deux industriels y travaillent aujourd’hui : le groupe de défense britannique BAE Systems et Dassault Aviation, qui proposent le Telemos.

Autre bureau de programme commun: le missile anti-navire léger (ANL). Un MoU (Memorandum of Understanding) pourrait-être signé entre Paris et Londres d’ici quelques semaines pour lancer officiellement le programme commun. MBDA, le missilier qui a pour actionnaire à la fois des français (EADS) et des britanniques (BAe), devrait ensuite se voir attribuer le contrat de développement de l’ANL, soit début 2012 avant le prochain sommet. Ce dernier fait suite à la levé de risques attribué au missilier en 2009.

Enfin, le troisième bureau de programme planche sur la guerre des mines. Un domaine important pour les deux marines, qui vont au même moment avoir les même besoins. En novembre, le bureau de programme commun s’est installé dans les locaux de l’OCCAR (organisme international de gestion de programmes d’armement menés en coopération).

En parallèle, une soixantaine de projets de recherches (R&T) financés par les deux états sont en cours, dans de nombreux domaines: terre, air, mer, interarmées, espace…

Ainsi malgré l’apparent refroidissement des relations franco-britannique sur les aspects économiques, les problématiques défense ne semblent aujourd’hui pas être impactées. Les dossiers lancés par les accords de Lancaster House avancent. Bien même. Reste que l’impulsion politique demeure primordiale ; c’est ce que devrait venir confirmer le prochain sommet.

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4 Commentaires

  1. Venividivinci2008 12 décembre, 2011

    Une étape vers l’Europe de la défense ou simple partenariat franco-britannique (aussi important soit-il)?

    Répondre

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