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Le général Bruno Guibert (commandant la 1ère Brigade Mécanisée) est à la tête de la mission EUTM au Mali depuis le 1er août. Rappelons que EUTM (European Training Mission) est une mission de l’Union Européenne qui doit aider à la reconstruction de l’armée malienne, un des gages de stabilité du pays suite à l’intervention française. La mission européenne, qui est à mi-mandat est assurée par 560 soldats issus de 23 nations européennes, dont 120 français. Le général français explique que la mission se réalise autours de deux piliers que sont la formation de l’armée malienne ainsi qu’un apport en expertise, visant à reconstruire une chaîne de commandement opérationnelle. « Les résultats sont tangibles » selon le général Guibert. Le premier bataillon malien (soit 700 hommes) est déjà déployé à Tessalit, au nord du pays, tandis que le second bataillon va bientôt achever sa formation ; cette semaine il doit réaliser un exercice de synthèse. Le troisième bataillon va débuter sa formation le 30 septembre prochain et le 4ème bataillon prendra le relais début juin prochain. Même si « ce ne est pas toujours simple » reconnaît le commandant français, « les maliens sont au rendez-vous » pour ces 11 semaines de formations. Quant à l’expertise apportée par EUTM, elle se traduit en ce moment dans un rôle de conseil à la rédaction d’une loi de programmation militaire nationale, qui sera bientôt soumise au nouveau président. La formation comprend l’ensemble des spécialités (infanterie, combat débarqué, appuis…) ainsi que la formation au commandement. Le général français sera à Bruxelles cette semaine pour présenter le bilan de la mission, l’UE doit décider de la poursuite de la mission, qu’il qualifie déjà de « succès opérationnel ». « La mission répond à une attente très forte des Maliens qui sont conscients des efforts de l’Union européenne. EUTM est également la preuve d’un réel savoir-faire européen : elle constitue un laboratoire pour la politique de sécurité et de défense commune avec des concepts concrets, simples et efficaces ».
Quant à la présence française sur le terrain malien, elle demeure inchangée, avec plus de 3000 soldats sur place, l’objectif étant de baisser à 1000. Des opérations de sécurisation ont toujours lieu, comme l’opération Anaconda, qui s’est déroulée du 13 au 25 août au nord de Gao avec 160 soldats, et qui a abouti à la saisie d’anciennes caches d’armes.
Crédits photo: EUTM Mali
