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Libye : Paris assure le service après-vente

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Un an tout juste après le début des frappes contre les forces de Kadhafi: le guide est tombé, mais le nouveau régime doit faire face à de nombreux défis. Paris compte bien soutenir les nouvelles autorités qu’il a aidé à mettre en place. Le ministre de la Défense Gérard Longuet a pu s’entretenir à Tripoli fin février durant une visite de trois jours avec le président du Conseil national de transition (CNT) Moustapha Abdeljalil, le premier ministre Abdel Rahim al-Kib, et son homologue libyen, Oussama Al-Jouili et esquisser le cadre d’une coopération sur les questions de défense.

« Il faut aider le régime libyen à contrôler ses frontières » confiait le ministre de la défense à quelques journalistes la semaine dernière. Car Tripoli, avec ses 1800 km de frontières maritimes et 4000 km terrestres, particulièrement poreuses, demeure très exposé aux trafics d’armes ou de drogues. Interrogé sur la concrétisation de cette aide, le ministre assurait que Paris se tiendrait au côté du nouveau régime. Une déclaration d’intention a été signée, instaurant une commission mixte franco-libyenne, dont la première réunion devrait se tenir à la fin de ce mois. Cette commission devra mettre en place des groupes de travail. Il s’agira d’évaluer le besoin libyen et les réponses que Paris pourra y apporter. Contrats à la clef. Sans trop s’avancer, on imagine que la France pourra fournir des systèmes de surveillance de frontières, voir des plateformes ou systèmes d’armes.

Paris apporte déjà une aide significative à Tripoli dans le domaine aérien (rénovation des Mirage F1) et maritime (dépollution des ports), ainsi que sur la formation des officiers libyens (formation de cadets libyens à l’école navale…). La coopération terrestre ne devrait pas être en reste. Le besoin comme les enjeux sont importants.

Autre point d’inquiétude majeur dont se faisait écho le ministre « la réintégration des jeunes rebelles ». 140 000 doivent retrouver une place dans le régime libyen post Kadhafi. Si un tiers d’entre eux a été absorbé dans les forces de sécurité, « les deux-tiers doivent être reclassés dans la vie civile. Mais la société civile n’existe plus! L’armée française va pouvoir mettre à profit son expérience sur la reconversion » assurait Gérard Longuet.

 

(Photo: crédits ministère de la Défense)

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