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Les OPEX allemandes dans l’impasse?

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En l’absence de formation d’une nouvelle coalition, les opérations extérieurs (OPEX) de l’Allemagne pourraient se retrouver sans mandat officiel dés janvier prochain… sauf si l’actuel gouvernement persuade le Bundestag fraîchement élu de prolonger de trois mois ces OPEX sans en modifier leur portée.
 

Un hélicoptère de transport lourd CH-53G lors d'un exercice près de Mazar-e-Sharif (Crédit photo: Bundeswehr/Lars Koch)

Un hélicoptère de transport lourd CH-53G lors d’un exercice près de Mazar-e-Sharif (Crédit photo: Bundeswehr/Lars Koch)


 
C’est sans doute l’une des conséquences inattendues de la crise provoquée par le résultat des élections fédérales allemandes du 24 septembre dernier, qui avait vu l’alliance CSU/CDU de la chancelière Angela Merkel reconduite mais sans le soutien de son allié traditionnel, les sociaux démocrates du SPD. Le message sous-jacent à cette annonce concernant les OPEX est très clair : Merkel, devant désormais compiler avec ses adversaires d’hier, n’est pas près de constituer un nouveau gouvernement, explique l’hebdomadaire allemand Der Spiegel dans son édition du 28 septembre.
 
Selon le cabinet Merkel, aucun gouvernement ne serait constitué avant décembre prochain, c’est-à-dire au moment où l’extension des mandats est traditionnellement approuvée par le Bundestag. Face à une paralysie quasi inéluctable, le gouvernement estime qu’il ne sera pas envisageable de décider de l’avenir des OPEX (en Afghanistan et au Moyen-Orient) avant avril 2018, et a donc insisté sur l’adoption sans amendement de la prolongation des deux mandats jusqu’à fin mars.
 
Pour l’heure, 980 soldats allemands sont déployés en Afghanistan dans le cadre de l’opération Resolute Support avec pour mission d’entraîner les forces armées locales. Suite à l’annonce fin août des États-Unis concernant l’augmentation du contingent américain opérant sur le sol afghan, la ministre de la Défense allemande Ursula von der Leyen avait pour sa part plaidé en faveur de l’envoi de 400 militaires supplémentaires. En vain, les affaires étrangères allemandes ayant rapidement rendu un avis négatif suite à la dégradation de la situation sécuritaire.
 
La Bundeswehr est également impliquée dans la coalition internationale combattant Daesh en Syrie et en Irak. Mais suite à la dégradation des relations diplomatiques entre l’Allemagne et la Turquie, les avions de combat Tornado ECR et les quelques 260 soldats allemands, jusqu’alors basés à Incirlik (sud de la Turquie), opéreront dorénavant au départ de la Jordanie. Contrairement à l’Afghanistan, la Bundeswehr plaide ici en faveur d’une réduction des contingent, qui passeraient notamment de six à quatre avions.

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