LOADING

Recherche

Le réveil du Soleil Levant

Partager

Depuis avril 2014 et son ouverture retentissante à l’environnement de défense, l’industrie japonaise cherche activement à gagner ses premiers galons à l’export. Après avoir digéré l’échec du marché des sous-marins australiens – attribués au français DCNS –, Mitsubishi Heavy Industries (MHI) s’est depuis tourné vers les États-Unis dans l’espoir d’établir un partenariat pour le développement et la commercialisation d’un nouveau véhicule blindé. Ce projet, s’il aboutit, serait une première pour une industrie japonaise n’ayant jamais fabriqué d’armement spécifiquement destiné à l’export, révélait le 31 août l’agence de presse Reuters.
 

Budgets militaires en augmentation et marché à l'export: le Japon se cherche désormais une place sur l'échiquier de défense mondial (Crédit photo: EPA)

Budgets militaires en augmentation et marché à l’export: le Japon se cherche désormais une place sur l’échiquier de défense mondial (Crédit photo: EPA)


 
Avec son véhicule de transport de troupes Type 73 et son char de combat Type 10, MHI dispose des technologies et capacités de production nécessaires, mais manque d’expérience et de visibilité à l’export. Un tel partenariat conclu avec un acteur majeur fournirait à MHI une carte de visite prestigieuse qui lui ouvrirait les portes des marchés étrangers.
 
Si l’industrie US est de facto favorisée de par les liens étroits l’unissant à son pendant nippon depuis 1945, rien n’empêche MHI de se tourner vers d’autres grands noms, tel KNDS (Krauss-Maffei Nexter Defence Systems). « La cooperation en matière de technologie et d’équipement de défense avec des pays européens majeurs […] contribuera au renforcement de la cooperation de défense et de sécurité avec ces pays ainsi qu’au maintien et à la consolidation de la production et de la base technologique de défense au Japon », déclarait cette année le ministère de la défense japonais dans l’édition 2016 de son livre blanc. Rappelons également que Paris et Tokyo ont mis sur pied, en janvier 2014, un comité de cooperation en matière d’équipement de défense et ont signé en mars 2015 un accord bilatéral concernant le transfert de technologies.
 
Mais MHI entend également surfer sur la vague de l’augmentation successive des budgets de défense du pays. Le ministère de la défense japonais a en effet requis une augmentation de 2.3% de ses dépenses, qui devraient donc flirter avec les 50M € en 2017. Parmi d’autres projets, les militaires japonais envisagent d’ores et déjà le remplacement des véhicules d’assaut amphibie AAV7 acquis en 2016 auprès de la branche américaine de BAE Systems. Nul doute que les ambitions de partenariat de MHI y sont liées.

Tags:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *