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Le marché de préconception du VBAE espéré avant l’été

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Dernière ligne droite avant la notification du marché de préconception du véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE), successeur désigné du VBL (mais pas seulement). Un jalon qui actera enfin le lancement d’un programme mené conjointement avec la Belgique et pour lequel l’armée de Terre souhaite éviter tout retard supplémentaire. 

Un horizon toujours fixé à 2028

Espérée dans un premier temps pour l’automne 2022, la notification du contrat de préconception du VBAE est désormais attendue pour la fin du printemps 2023, nous expliquait l’armée de Terre la semaine dernière lors du salon de défense émirien IDEX. Les discussions contractuelles sont en cours de finalisation, ouvrant la voie à une contractualisation par l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement (OCCAr) au nom de la Belgique et de la France. 

Cette phase de préconception devrait être confiée à trois industriels, dont un « champion » désigné par la partie belge. Ceux-ci plancheront sur des scénarios d’architecture qui permettront ensuite aux utilisateurs de trancher entre plusieurs solutions. Pour gagner du temps, certaines études d’ergonomie ont déjà été anticipées à Bourges au sein de DGA Techniques Terrestres. Rien n’empêchera d’embarquer d’autres acteurs lors d’une phase de conception et de réalisation qui, sauf écueil, commencera en 2025 et s’étalera sur trois ans.

Le remplacement du VBL, acté en 2021 par le cabinet ministériel, devait en théorie démarrer en 2027. Le calendrier a déjà glissé d’un an et, au sein de l’armée de Terre, la volonté reste bien de ne pas repousser la livraison initiale au-delà de 2028. Le parc de VBL et de VB2L est en effet « fatigué », rappelle l’armée de Terre. Un doux euphémisme pour des véhicules qui, bien que partiellement et efficacement revalorisés, sont de toutes les opérations extérieures et présentent un âge moyen supérieur à 23 ans. 

Davantage de VBAE que de VBL

Ce VBAE sera « un véhicule qui fera ce que fait le VBL aujourd’hui mais avec une meilleure motorisation, davantage de discrétion et en étant mieux protégé ». Il recevra des fonctionnalités nouvelles, une plus grande capacité d’emport et sera pleinement intégré dans la bulle SCORPION. Priorité est mise sur la protection, défi d’autant plus grand qu’il s’agira de conserver l’un des atouts du VBL, sa petite taille. L’armée de Terre a pour cela défini des dimensions maximales. Impossible, par contre, de gagner en protection sans prise de masse. Le VBAE sera donc un véhicule de classe 6-8 tonnes, contre 4 tonnes pour le VBL non revalorisé. 

L’armée de Terre le confirme : le VBAE sera décliné en deux versions principales, l’une dite d’agression et l’autre de recherche. La seconde comprendra elle-même plusieurs sous-versions. Pourquoi ? Parce que le VBAE ne fera pas qu’accompagner le Jaguar, le char Leclerc et son successeur au combat. Il doit non seulement prendre la relève du VBL dans les régiments d’infanterie et du renseignement, mais aussi remplacer les PVP notamment répartis dans les régiments du génie et de l’artillerie. 

Les cibles de chaque pays ne sont pas connues mais une chose est sûre, le besoin de l’armée de Terre va bien au-delà des quelque 1400 VBL et VB2L actuellement en service. Côté belge, il s’agira d’armer les bataillons d’infanterie motorisée et de cavalerie ainsi que le bataillon de reconnaissance formé avec le Grand-Duché de Luxembourg. Soit un potentiel de quelques centaines de véhicules auquel pourrait s’ajouter la commande d’une armée luxembourgeoise qui ne fait pas mystère de son souhait de renforcer l’interopérabilité avec les partenaires belge et français. 

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