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La Libye demande des armes pour lutter contre Daesh

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Une requête du nouveau gouvernement d’union de la Libye pour être autorisé à importer de l’armement et mettre un terme à l’anarchie qui touche le pays est actuellement étudiée par les Nations Unies, malgré un embargo en place depuis cinq ans.
 

Le secrétaire d'Etat  américain John Kerry (centre), le premier ministre libyen Fayez all-Sarraj (gauche) et le ministre italien des Affaires étrangères (droite) donne une conférence de presse à Vienne

Le secrétaire d’État américain John Kerry (centre), le premier ministre libyen Fayez all-Sarraj (gauche) et le ministre italien des Affaires étrangères (droite) donne une conférence de presse à Vienne


 
« Nous avons maintenant reçu un requête qui devra être étudiée selon un processus respectueux de l’ONU », a déclaré le secrétaire d’État américain John Kerry le 16 mai devant les médias, lors d’une visite à Vienne réalisée en compagnie de diplomates venus de 20 pays différents.
 
Même si Fayaz Seraj et le gouvernement d’union nationale au pouvoir n’ont pas encore repris le contrôle total de la capitale de l’état nord-africain, Tripoli, depuis que ses forces armées y sont rentrée le 30 mars dernier, les diplomates espèrent que le gouvernement libyen, internationalement reconnu, sera bientôt en mesure de contrer les combattants de Daesh et de stopper le flux de migrants traversant la Méditerranée pour entrer en Europe.
 
Seraj a annoncé l’envoi d’une liste d’achat d’armements à destination des autorités compétentes. « Nous faisons face à un défi majeur en combattant Daesh », a expliqué Seraj à la presse, ajoutant que « nous espérons recevoir une aide en matière d’entraînement et d’équipement pour nos troupes ».
 
Et Kerry d’ajouter qu’il s’agit d’un « équilibre délicat, mais nous sommes tous favorables au fait que si vous avez un gouvernement légitime et que ce gouvernement légitime lutte contre le terrorisme, ce gouvernement légitime ne devrait pas être prisonnier ou victime de l’action des Nations Unies ».
 
Le gouvernement libyen ne peut actuellement importer d’armes ou de matériel militaire que si il obtient l’approbation d’un comité du Conseil de sécurité de l’ONU qui supervise l’embargo sur les armes imposé en 2011. La Libye avait déjà officialisé une première demande au printemps 2015 pour pouvoir importer des armes, tanks, chasseurs et hélicoptères pour lutter contre Daesh mais huit membres du Conseil de sécurité de l’ONU avaient décidé de geler toute approbation après que des enquêteur onusiens aient fait part au Conseil de sécurité de leur crainte de voir une partie des équipements disparaître entre les mains des insurgés si cette demande devait être approuvée.
 
Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères, a bien souligné l’importance des enjeux sous-jacents. « La question clef est de savoir si la Libye continue d’être un pays où le terrorisme, la traite criminelle des être humains et l’instabilité continuent de s’étendre, ou si nous sommes en mesure, conjointement avec le gouvernement d’unité nationale, de retrouver la stabilité », a-t-il insisté.

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