Le rapport au Parlement sur les exportations d’armement en 2010, qui vient d’être publié, confirme la position française au quatrième rang des exportation d’armement mondial. Loin derrière, et sans surprise en pôle position, les USA qui récoltent 53,7% des parts de marché. Viennent ensuite le Royaume-Uni (12,5% ), la Russie (8,2%), la France (6%) qu’Israël talonne (5,3%), selon les chiffres fournis par le ministère de la défense. Pour 2010, Paris enregistre 5,12 milliards d’euros de prise de commande, un résultat jugé « bon, dans une conjoncture difficile », d’après le général Philippe Pontiès, porte-parole du ministère de la Défense, insistant sur les effets du plan de relance de 2007. Il faut dire aussi que les ventes d’armes ont connu au niveau mondial pour la première fois leur plus faible croissance depuis 10 ans.
Néanmoins ce résultat est très en deçà de l’année précédente et le plus faible des cinq dernières années, puisqu’en 2009, année exceptionnelle il faut l’avouer (contrat de sous-marins au Brésil), c’est 8,16 milliards d’euros de commandes que la France engrangeait. Force est de constater une grande stabilité des acteurs mondiaux. Les pays en forte croissance n’enregistrent pas d’importantes ventes d’armes à l’export (Inde, Brésil, Chine…). Pas encore faudrait-il ajouter, leur bases industrielles et technologiques de défense (BITD) n’étant pas matures.
Les principaux clients de la France sont sans surprise l’Arabie Saoudite (contrat pour les ravitailleurs MRTT…), l’Inde (sous-marins Scorpène…), la Malaisie (hélicoptères EC-725), le Maroc (modernisation des Alphajet) ou encore le Brésil. Notons que notre industrie aéronautique se porte donc bien, le naval aussi, par contre le secteur industriel terrestre semble être à la traîne…
Pour ce qui est des perspectives, le général Piontès précisait que « l’on pouvait être raisonnablement confiant (…) l’objectif étant de consolider au minimum 6% des échanges mondiaux d’armements ». Et d’ajouter que 2011-2012 seront « des années charnières qui pourraient enregistrer des commandes importantes ». En France, l’industrie défense c’est 165 000 emplois directs et autant d’indirects.