Kaboul : la France réduit fortement la voilure (tournante).

En septembre dernier, au plus fort de la manœuvre de désengagement français de la Kapisa, le Bathélico de Kaboul avait disposé de quatorze hélicoptères : treize de l’Alat (5 Gazelle, 5 Tigre, deux Cougar et un Caracal) et un de l’armée de l’Air (Caracal). En 755 missions accomplies entre le 26 mai et la fin novembre, 3500 obus de 30mm et 186 roquettes ont été tirés par les Tigre et 9 missiles HOT par les Gazelle Viviane. Le tout avec un certain succès, puisque la pression mise sur les insurgés dans les fonds de vallées et sur les axes logistiques, de jour comme de nuit, participa grandement au retrait en bon ordre des Français. Mais depuis le retour des dernières troupes déployées en Kapisa, le Bathélico a connu un resserrement rapide de son dispositif.  Un des cinq Tigre, venu de France pour appuyer le désengagement de Tagab, ne sera resté sur zone que quatre semaines en septembre. Les Gazelle sont quant à elles rentrées en France début octobre. Le 30 novembre dernier, c’est un Cougar et un Caracal qui reprenaient le chemin de la métropole dans la soute d’un Antonov 124. Et le renvoi de deux Tigre par le même vecteur est maintenant imminent. Les comptes sont vite faits : il ne restera à Kaboul dans quelques jours que deux Tigre, un Cougar et un Caracal. Les effectifs vont également être réduits, passant de 139 à 87 personnes, majoritairement issues du 3^ème RHC d’Etain. Sans oublier l’équipage du Caracal de l’armée de l’Air en provenance de l’Escadron d’Hélicoptères Pyrénées. La fin des opérations françaises de désengagement sont prévues pour le milieu de l’année 2013, mais le détachement hélico devrait certainement plier bagage avant cette date, le retour en France des derniers appareils étant envisagé selon certaines sources pour le début du mois d’avril.

Notre illustration : le parking du Bathélico de Kaboul (photo Frédéric Lert)