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Imprimatur para bellum

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Pendant que la France court après les islamistes dans le nord Mali, les Américains se lancent dans une guerre picrocholine sur la taille des chargeurs pour les armes semi automatiques en vente libre. « Size does matter », la taille est importante disent les anglo-saxons avec ou sans clin d’œil égrillard.

A la suite des différentes tueries ayant eu lieu Outre-Atlantique, une idée pour réduire  les risques ou du moins l’ampleur des massacres est de limiter la taille des chargeurs. Le gouverneur de New York a ainsi gagné en célébrité en proposant de limiter la taille des chargeurs à 7 cartouches au lieu de 30 ou 40 sous une AR-15 ou une AK-47… Pourquoi 7 et pas 5 ou 6 (peut-être pour venir à bout d’un gang de nains ?), le débat peut nous paraître un peu spécieux de ce côté ci de l’Atlantique. Il devient carrément surréaliste avec l’irruption de la technologie des imprimantes 3D dont nous nous sommes déjà fait l’écho ici.

Une société américaine s’apprête en effet à diffuser les plans téléchargeables permettant « d’imprimer » un chargeur pour AR-15, assez solide pour recevoir 30 cartouches et être réutilisable ! Avec un bel argument commercial : vous pouvez tirer en rafale autant qu’il vous plaira, le chargeur ne vous laissera pas tomber. Autre produit bientôt disponible : un chargeur de 40 coups pour AK-47 et ses dérivés. Des élus réclament désormais l’interdiction des imprimantes 3D pour cet usage et la diffusion des plans incriminés. Au pays de l’internet, c’est ce qui ressemble fort à une mission impossible…

En illustration : un chargeur « imprimé » entouré de douilles (DR)

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