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FOB Interview : Pascale Le Carpentier.

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Pascale Le Carpentier est PDG de Protecop, pionnier français des équipements individuels de maintien de l’ordre et fournisseur du programme FELIN.

 

D’où vient ce nom « Protecop » ?

J’ai créé cette société il y a trente ans avec mon mari, sous le nom d’A2CM. Mais quand nous avons commencé à exporter nos productions, les clients m’appelaient « madame Robocop ». Nous avons donc changé notre raison sociale pour « Protecop » il ya une vingtaine d’années…

 

Quelle taille a votre société ?

Nos installations de Bernay, dans l’Eure, regroupent notre activité de recherche et développement et notre service commercial, soit 35 personnes au total. Depuis une vingtaine d’années, nous possédons également une unité de production en Tunisie, qui regroupe environ 120 employés.

 

Le « printemps arabe » a-t-il eu un impact sur votre activité ?

D’un point de vue industriel, notre usine n’a pas été touchée par les événements en Tunisie. Mais d’un point de vue commercial, les changements de régime nous imposent maintenant de rebâtir nos réseaux…

 

Quels sont vos marchés de prédilection ?

Nous vendons nos produits dans une soixantaine de pays. Malgré tout, notre marché se limite de facto aux pays capables d’investir dans des équipements de qualité et non dans de mauvaises copies à bas coût… Nos équipements sont garantis sept ans et il n’est pas rare de trouver des matériels vieux de vingt ans encore en service. La bonne tenue de nos équipements limite d’ailleurs le marché de renouvellement, c’est le revers de la médaille pour nous…

 

La fabrication de tenues de protection est-elle une activité de haute technologie selon vous ?

Oui, sans aucun doute. Nous avons déposé plusieurs brevets au cours de ces dernières années et nous travaillons par exemple aujourd’hui sur une norme de méthodologie visant à évaluer les matériels de protection pour le maintien de l’ordre et le combat. Nous travaillons avec un mannequin instrumenté Hybrid 3 qui nous renseigne parfaitement sur les effets physiologiques d’un choc. Qu’il s’agisse d’un choc dans le cadre du maintien de l’ordre ou d’un choc balistique sur un gilet pare-balle.

 

Le marché du maintien de l’ordre est il prédominant pour vous ?

Oui, mais il tend à s’équilibrer avec le militaire pur grâce à notre participation au programme FELIN. Nous fournissons pour ce dernier la housse du gilet pare balle et le pack balistique souple qui s’intègre avec la chasuble électronique. J’ajoute que notre excellente image de marque sur le maintien de l’ordre nous a facilité l’accès au marché des protections balistiques. 

 

Où en êtes-vous justement avec Le programme FELIN ?

Nous avons livré environ 7000 équipements et les 11.000 suivant devront l’être dans les deux ans à venir. Nous sommes passés en moins d’un an du premier contact avec Sagem et la livraison du premier équipement de série intégrant notre solution balistique. Nous avons réussi à donner entièrement satisfaction à notre client tout en respectant des délais très serrés et les contraintes techniques. C’est une solution balistique 100% Protecop qui a été retenue.

 

Qu’est ce qui vous distingue d’une concurrence très active, particulièrement dans les pays émergents ?

Sans l’ombre d’un doute, la façon que nous avons d’utiliser les textiles. Nous faisons beaucoup d’essais en utilisant les matériaux qui nous proviennent de différents fournisseurs. Cela demande beaucoup de temps et d’investissements, mais reste passionnant. Cette activité de recherche débouche sur les solutions originales qui nous distinguent vis à vis de la concurrence.

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