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Eurosatory 2022 : le droniste Delair s’essaie au convertible

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Plus loin, plus longtemps et plus d’emport. C’est avec ce triple objectif en tête que le droniste toulousain Delair a conçu son nouveau drone de longue endurance DT 46, un élargissement de la gamme par le haut officialisé lors du salon Eurosatory.

Un drone convertible

L’origine du DT 46 est double. Un « vrai travail de RETEX pour comprendre quels sont les besoins et exigences opérationnelles d’aujourd’hui selon différentes unités militaires » tout d’abord. « Regarder parmi les différentes gammes de drones existantes pour déterminer un éventuel ‘trou’ et venir apporter une brique supplémentaire », explique Delair. 

Le drone DT 46 est un modèle « convertible ». Autrement dit, il peut évoluer d’un vecteur à voilure fixe à un vecteur à voilure tournante par l’ajout de deux bras à deux rotors verticaux. Deux personnels et quinze minutes suffisent pour assembler et lancer un vecteur ou pour passer de la version VTOL à la version standard. Celle-ci ne pèse que 20 kg, dont 5 kg de charge utile.

L’envergure atteint 4,5 m, une caractéristique qui influe positivement sur les performances. Avec ses batteries standards au lithium, le DT 46 promet ainsi une autonomie de 7h30 en version fixe et 3h50 en version VTOL, plus lourde de 5 kg par l’ajout des rotors supplémentaires. 

En continuant de miser sur une propulsion 100% électrique, Delair « voulait conserver la furtivité garantie par l’absence de signature acoustique ». Le DT 46 est donc indétectable par l’oreille adverse au-delà de 200 m, idéal pour mener des missions d’observation, de surveillance, de renseignement et de désignation d’objectif. Son rayon d’action ? Une centaine de kilomètre, avec un retour C2 et des liaisons de données sécurisés par clé de chiffrement AES-256. Delair récupère par ailleurs une brique qui a fait ses preuves, un logiciel de contrôle et de commande commun à toute la gamme.

Double charge

« Nous souhaitions conserver cette logique d’apporter une solution dite ‘à architecture ouverte’ », explique Delair. Mais, cette fois, l’entreprise va plus car l’idée derrière le DT 46, « c’est aussi la possibilité d’emporter deux charges utiles » pour répondre aux besoins croissants des opérateurs visés, qu’il s’agisse d’unités conventionnelles ou de forces spéciales.

Delair propose une gamme complète de charges calibrées pour le renseignement d’origine électro-magnétique (ROEM) ou image (ROIM), de la boule optronique gyrostabilisée EO/IR avec au LiDAR et à l’IMSI CATCHER pour l’interception des communications mobiles. La boule proposée nativement par Delair offre une capacité de détection à 20 km de jour et à 2,7 km de nuit. Les fonctions ROEM et ROIM peuvent être combinées sur une même plateforme. Pour l’opérateur, ce double emport offrira l’opportunité de détecter plus de menaces, de produire plus de renseignement à chaque sortie. 

« ITAR free », le DT 46 est entièrement conçu en France. « Chez Delair, nous avons une maîtrise complète de la chaîne de valeur. La conception du drone, l’auto-pilote et les cartes électroniques sont fabriquées chez nous, ce qui nous permet de réajuster, de faire des évolutions beaucoup plus rapidement ». 

D’autres projets murissent dans l’ombre des DT 26E, UX 11 et, maintenant, DT 46. Le droniste continue de plancher sur les premiers acquis du projet Hydrone pour, à terme, équiper toute sa gamme d’une propulsion électrique hybride hydrogène-batteries. En attendant, le DT 46 permet à Delair de se diriger dès aujourd’hui vers « des besoins identifiés par les forces armées françaises ». 

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