« L’activité défense est aujourd’hui moins favorable » a reconnu Tome Enders durant la présentation des résultats 2012 d’EADS , « mais loin d’être négligeable » a-t-il ajouté. Avec un chiffre d’affaires stable depuis 2010 à 12 milliards d’euros, « le groupe restera un des grands acteurs dans la défense ».
« Mais nous allons reconsidérer notre stratégie ». Annonçant que le nouveau conseil d’administration allait regarder de près tous les domaines où EADS est concurrentiel. « Il faut des activités qui produisent de la valeur » a continué Marwan Lahoud, en charge de la stratégie du groupe, « nous nous séparerons des autres ».
Quels peuvent être ces secteurs peu porteurs ? Certaines activités de Cassidian seraient-elles en ligne de mire ? Les drones ?
« Un efforts a été réalisé dans le domaine des drone MALE, mais les programmes ont été reportés en raison de la crise. Nous espérons toujours un programme européen. »
Les drones de combat ? « Nous n’allons pas nous lancer dans une activité qui ne sera pas financée par les Etats » a précisé Marwan Lahoud.
« L’Europe de la défense n’existe pas »
Les mots sont de Tom Enders lui même, interrogé sur l’échec de la fusion avec BAE cet été. « La fusion ne s’est pas faite en raison de considérations politiques. C’est la leçon que nous en tirons, sur le terrain, l’Europe de la défense n’existe pas. Ni industrielle, ni politique. » Un constat très clair…