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Des « décalages » ne sont pas exclus pour le VBAE

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À défaut d’une mention dans le projet de loi de programmation militaire 2024-2030, il faut se tourner vers le partenaire belge pour prendre le pouls du programme de véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE). Si l’intérêt pour un développement franco-belge demeure intact, une évolution du calendrier n’est pas exclue, expliquait hier la ministre de la Défense belge, Ludivine Dedonder. 

Les jalons prédéterminés pour les phases de développement et de production sont pour l’instant maintenus à 2025 et 2028, mais « il n’est pas impossible que nous devions tenir compte des décalages », expliquait la ministre belge. Déjà repoussée d’un an, l’arrivée d’un successeur pour le VBL pourrait l’être à nouveau faute d’initier l’étude de faisabilité à temps. 

Chargée de piloter cette étape préliminaire, l’OCCAR « négocie actuellement l’offre d’étude de faisabilité avec la France et la Belgique », indique la ministre de la Défense. Attendue en septembre dernier puis espérée avant cet été, la notification d’un contrat est désormais programmée pour novembre prochain par l’OCCAR. Pour celle-ci, les objectifs immédiats seront bel et bien de finaliser ces négociations et d’intégrer le programme dès cette année pour ensuite en assurer la gestion. 

« Le lancement du développement et de la production proprement dits du VBAE ne sera initié qu’après la réalisation et l’évaluation positive de l’étude de faisabilité », complète la ministre de la Défense. Autrement dit, rien n’est joué et il s’agit donc d’enclencher la première au plus vite pour s’assurer d’être à l’heure aux prochains rendez-vous. 

Il semblerait par ailleurs qu’il y ait du changement dans les rangs industriels. Ainsi, le trio belgo-français supposé jusqu’alors semble s’être transformé en quatuor. « En dehors de deux sociétés françaises, deux entreprises belges ont été identifiées pour cette étude », indique la ministre sans dévoiler de noms. Le sujet VBAE est cependant lié aux projets de R&D FAMOUS 1 et 2 financés par l’Europe et un simple coup d’oeil sur la liste d’acteurs impliqués permet de se faire une idée assez précise des candidats potentiels.

Derrière VBAE, ce sont à première vue près de 2000 nouveaux véhicules à produire, sans compter ceux que le Grand-Duché de Luxembourg pourrait envisager d’acquérir. Côté belge, le plan STAR prévoit une ligne budgétaire de 351 M€ entre 2024 et 2031 pour acquérir une capacité essentielle pour la Brigade Motorisée. Deux versions communes aux deux pays participants seront à l’étude, l’une d’agression et l’autre de reconnaissance. La principale différence ? L’armement, plus léger pour la seconde. 

« L’objectif reste de disposer d’un nouveau véhicule opérationnel en 2028 », souligne la ministre de la Défense. Mais si l’ambition n’est pas tue côté belge, que le projet de LPM élude autant le VBL que son successeur n’en reste pas moins un signal inquiétant côté français.

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