L’honneur d’être le dernier pilote de combat lâché sur Mirage F1 est échu hier au sémillant capitaine Laurent « Susma » P. Le jeune officier effectuait à Solenzara son premier vol sur Mirage F1CR à l’occasion d’une campagne de tir conduite par son escadron, le 2/33 « Savoie ». Cette ultime qualification d’un pilote sur le chasseur estampillé Dassault est un signe avant coureur de la fermeture programmée du 2/33 « Savoie » à l’été 2014. Avec cette fermeture viendra la fin définitive du Mirage F1 en France, dont histoire avait débuté en… 1973 ! Le « Savoie » dispose encore à ce jour de 21 avions, dont trois biplaces encore utilisés pour former les pilotes des autres nations utilisatrices de Mirage F1 (Maroc, Libye…). Malgré son âge, le Mirage F1CR a participé activement à tous les derniers engagements de la France dans le monde : Afghanistan, Libye et plus récemment Mali. Dérivé d’un pur intercepteur, le Mirage F1C, le « CR » offre encore à ce jour une panoplie capacitaire intéressante, depuis l’appui-feu au canon jusqu’au bombardement de précision à la bombe guidée laser, en passant par la reconnaissance, le recueil électronique ou la police du ciel. L’avion offre également une certaine rusticité, ce qui a valu aux deux appareils basés en permanence à N’Djamena de rejoindre Bamako au coup de sifflet très bref, avec une « empreinte logistique » minimale, quelques jours seulement après le début de l’opération Serval. Placés au plus près des forces françaises, les deux avions ont participé activement à la reconquète du pays en appuyant les troupes au sol. Les Mirage F1CR ont eu notamment l’occasion d’appuyer la progression rapide des troupes du 21ème RIMa en réalisant une reconnaissance à vue et une ouverture d’itinéraire.
Notre illustration : Le capitaine « Susma » P., un des pilotes les plus bouée de la promotion colonel Closterman de l’Ecole de l’Air… (photo Frédéric Lert)