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La Côte d'Ivoire s'équipe chez ACMAT

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Quelle rentrée! Le tsunami provoqué hier par l’annonce d’un rapprochement des deux géants européens EADS et BAe va truster dans les semaines et mois à venir les Unes de la presse défense. Faisant du coup passer pour anecdotique le contrat qu’aurait remporté ACMAT en Côte d’Ivoire, qui a fuité il y a quelques jours sur le blog d’un sénateur (UMP) de Loire-Atlantique, André Trillard. Pourtant pas moins de 500 véhicules seraient concernés, soit un an et demi d’activité pour la filiale de Renault Trucks Défense! Il s’agirait d’un panachage entre le best-seller de la société de Saint-Nazaire, le VLRA et son dernier né l’ALTV (cliquez ici pour relire l’article de FOB sur la gamme ACMAT écrit à la veille d’Eurosatory).

Ce contrat n’est pas si surprenant, les forces ivoiriennes ayant perdues au combat la majorité de leurs véhicules face au dispositif français Licorne. Le besoin d’Abidjan de se ré-équiper est donc réel, d’autant plus que le pays n’est aujourd’hui pas pacifié. De nombreuses tensions demeurent entre les différentes ethnies, notamment dans l’ouest du pays qui reste une zone délicate, comme la région de Duekoué. Le nouveau pouvoir en place a donc besoin de forces mobiles afin de reprendre la main.

A noter qu’il ne s’agit pas ici de matériels considérés comme militaires, les deux types de véhicules n’étant ni armés, ni blindés. Pas besoin donc de passer par le fastidieux processus CIEMMG (Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériel de guerre), dont le feu vert est obligatoire pour exporter un matériel militaire. Reste que l’État français doit appuyer ce contrat, si ce n’est que pour son financement, à travers la COFACE (organisme qui gère des garanties publiques à l’exportation pour le compte de l’Etat).

Car économiquement si la Côte d’Ivoire se redresse (pétrole, cacao…), 10 années de guerre civile l’ont considérablement fragilisé. Contacté par FOB, le fait que l’industriel français se refuse à tout commentaire, révèle la prudence du constructeur sur ce contrat… et que l’opération ne doit encore pas être totalement sécurisée.

 

Photo : la gamme d’ACMAT, au milieu le VLRA, à droite, l’ALTV (crédits: ACMAT/RTD)

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