Un nouveau directeur central à la tête de la SIMMT

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(Crédits: SIMMT/ministère des Armées)


 
Le mercato estival se poursuit au sein des Armées, tant parmi les unités qu’à la tête des directions centrales. Du côté de l’armée de Terre, le général de division Christian Jouslin de Noray prendra bientôt les rênes de la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT). Actuel n°2 « Opérations » de la SIMMT, il succèdera au général de corps d’armée Francis Autran, en poste depuis avril 2016 et admis en 2ème section à compter du 31 juillet.
 
Le général Jouslin de Noray sera par la même occasion élevé au rang de général de corps d’armée. Il sera secondé par le général Olivier Cornerfert, jusqu’alors commandant en second du commandement de la maintenance des forces terrestres (COM MF). Diplômé de l’École nationale des ponts et chaussées et auditeur de la 65e session nationale « Politique de défense » de l’IHEDN, le général Jouslin de Noray a officié durant une grande partie de sa carrière au sein du 17e régiment du génie parachutiste (17e RGP) de Montauban, dont il sera le chef de corps de 2008 à 2010. Il rejoint ensuite l’EMAT à Paris en tant que chef de section études budgétaires générales du bureau « Planification finances ». Il prend la charge des opérations de la SIMMT en août 2017.
 
Pour le nouveau DC SIMMT, l’enjeu principal sera la poursuite de la montée en puissance du plan MCO-T 2025, initié en 2016 en cohérence avec le modèle « Au contact ». Ce plan de transformation prévoit d’optimiser les processus de soutien en dissociant maintenance industrielle, soit la régénération des matériels réalisée par le SMITer en lien avec les acteurs privés, et maintenance opérationnelle en charge de restaurer la disponibilité, effectuée sous la responsabilité du COM MF. L’objectif est double: faire face à la remontée des activités opérationnelles et à la transition capacitaire du programme Scorpion, qui fait désormais cohabiter quatre générations de matériels. Dans ce nouvel équilibrage public-privé, l’activité de régénération prise en charge par les industriels passera de 27 % en 2019 à 40 % en 2024, soit une évolution de 1 260 engins régénérés en 2019 à 1 800 en 2024.
 
Le dossier du MCO terrestre reste complexe, alors que la DTO des véhicules tarde à remonter dans le vert. Si la courbe est repartie à la hausse du côté des véhicules de combat, VBL et VAB en tête, la disponibilité des flottes logistiques reste préoccupante. À l’exception de GBC 180 progressivement revalorisés, les camions ont tous vu leur taux de disponibilité baisser en 2019. Vieillissants mais requis au quotidien par Barkhane ou Résilience notamment, ils doivent être remplacés à l’horizon 2030 par 7000 nouvelles plateformes, dont seulement 80 seront livrées dans les limites de la LPM actuelle. Le lancement de ce programme n’est pas attendu avant 2021.