Au départ, près d’une centaine de militaires et de civils, principalement issus du JFC Naples et rejoints par des contributions nationales volontaires, gèreront le Hub. Le NSD-S Hub devrait atteindre sa vitesse de croisière à la fin de l’année civile.
Selon Mel McNulty, conseiller politique du JFC Naple, la déconfliction et la coordination sont deux des principaux outils que le centre fournira aux Alliés et à leurs partenaires afin d’améliorer la compréhension globale, la prise de décision et le partage de l’information dans le sud.
« Il y a beaucoup d’acteurs engagés dans les régions méridionales, mais qui s’occupe de la coordination ? », s’interroge McNulty. « Il y a une prolifération d’engagements multilatéraux et bilatéraux dans la région, mais peu de preuve de déconfliction ».
L’une des clés du succès du Hub sera l’engagement des Alliés et de leurs partenaires et leur volonté de partager une analyse pertinente, ajoute McNulty. « Si nous voulons réussir, nous devons partager, et partager implique de donner et de recevoir », affirme le colonel Eric Asselin, directeur adjoint et actuel directeur intérimaire du NSD-S Hub, qui souligne l’importance de prendre du temps pour créer un climat de confiance crédible avec les acteurs du Hub.
« Nous partons d’une sorte de page blanche pour construire ce Hub », explique-t-il. « Il y a beaucoup d’attentes aux niveaux politique et stratégique, donc nous serons, c’est sûr, sous les projecteurs », déclare-t-il, conscient que « nous n’avons qu’une seule occasion pour faire une bonne première impression ».
Agir en partenariat avec des organisations civiles est crucial car cela amènera une compréhension plus holistique d’une certaine région ou d’un certain problème. Bien que les entités de l’OTAN puissent utiliser les produits développés par le Hub pour prendre des décisions, Asselin estime que ceux-ci ne pourront qu’être profitables à d’autres organismes.
Et bien que les progrès aient été stables dans la préparation du Hub en vue de son ouverture, Asselin avertit qu’il reste du travail à réaliser au fur et à mesure de l’établissement de nouveaux liens, tout particulièrement avec des acteurs non militaires, tels que des ONG, des universités, et autres organisations internationales.
Il est néanmoins convaincu que le Hub sera en mesure d’apporter rapidement des résultats. « Nous construisons la forme, et nous pensons au fond, mais le mois prochain nous nous attaquerons bel et bien à ce fond, » explique-t-il.