JIM Compact et Moskito TI pour la Norvège

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L’effervescence d’Eurosatory l’aurait presque fait passer inaperçu, mais Safran Vectronix AG, filiale suisse du groupe français, a récemment remporté un joli contrat avec la Norvège pour la livraison de jumelles multifonctions JIM Compact et Moskito TI.

La jumelle monoculaire Moskito TI de Safran Vectronix (Crédit photo: Safran)

« Les forces armées pourront bientôt utiliser de nouvelles binoculaires multifonctions », se félicitait l’Agence norvégienne des matériels de défense (Forsvarsmateriell – NDMA) le 30 mai dernier. Remporté face à trois autres concurrents, ce contrat de 30M€ comprend la livraison de 300 jumelles monoculaires Moskito TI et 400 jumelles binoculaires JIM Compact. « Les premières livraisons […] aux forces armées interviendront d’ici la fin de l’année », a ajouté la NDMA. L’ensemble du contrat sera exécuté d’ici 2020.

Comme son nom l’indique, la JIM Compact est moins volumineuse et 30% moins lourde que sa grande sœur, la JIM LR. Son module inclut des voies jour et bas niveau de luminosité, une voie thermique refroidie, un télémètre laser dotée d’une portée de 12 km, un compas magnétique, un inclinomètre, un pointeur laser et un GPS. Le tout, pour un poids inférieur à deux kilos. Dévoilée en 2014 durant… Eurosatory, la jumelle Moskito TI intègre les mêmes fonctionnalités que la JIM Compact, mais ne pèse que 1.3 kg. Destinée avant tout à la l’acquisition de cibles, son rayon d’action est néanmoins limité à 10 km.

Il s’agit, officiellement, du cinquième marché majeur décroché par Safran Vectronix en moins d’un an. En juillet 2017, la filiale avait notamment reçu une commande de jumelles Moskito GPS BT et Vector 21 Nite BT pour l’armée allemande, suivie par la sélection en novembre dernier de la JIM Compact par « un membre de l’OTAN » et, très récemment par la sélection par les forces armées néerlandaises de la jumelle Moskito TI.

À noter que tout contrat de défense majeur conclu avec Oslo doit respecter les principes de « régulation en matière de coopération industrielle relative aux acquisitions de défense », précise la NDMA. Cette « coopération » a pour objectif de « contribuer à maintenir, développer ou édifier une industrie de défense nationale compétitive en ligne avec les besoins des forces armées et selon des technologies et des domaines de production définis ».

Autrement dit, Safran Vectronix devra réinvestir 100% du montant du contrat sur le territoire norvégien au travers de « projets industriels ». Une politique de retours industriels à laquelle la société suisse semble avoir répondu favorablement puisqu’elle avait déjà, au 8 juin 2018, réinvesti plus d’un quart de la valeur du contrat au profit de l’industrie locale.