Des armes pour la France mais pas pour la Syrie…

C’est du moins ce qu’a annoncé François Hollande, président de la République et chef des armées lors de son intervention de ce soir à la télévision. « Nous dépenserons en 2014 exactement le même montant qu’en 2013 » a-t-il expliqué en évoquant le budget de la Défense. « Cessons de nous faire peur » avait lâché son premier ministre un peu plus tôt dans la journée. Si cela devait être confirmé, ce serait une certaine victoire pour le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian, donné pour très proche du président et qui aura donc su plaider avec succès la cause de son ministère.

Concernant le Mali, François Hollande explique que « (…) nous avons atteint nos objectifs, qui étaient d’arrêter l’offensive terroriste et de reconquérir les villes occupées. C’est fait, j’en ai moi-même fait le constat sur place. (…) Le troisième objectif (était d’) aller dans le sanctuaire des terroristes. Nos soldats y sont allés, à pied, avec 45 degrés. Certains en sont morts. Ils sont allés chercher les terroristes, y compris leur chef. Mais nous n’avons pas pu retrouver nos otages », regrette le chef de l’État qui confirme également le calendrier de retrait des soldats français, actuellement au nombre de 4000 sur le sol malien : « A la fin du mois d’avril nous nous retirons, et à la fin juillet nous ne serons plus que 2000 et un millier à la fin de l’année. Mais nous aurons toujours des forces prépositionnées ».

A noter que dans la même intervention, François Hollande estime qu’il y a pour l’instant trop d’incertitudes en Syrie pour y envoyer des armes : « Il ne peut y avoir de livraisons d’armes sans savoir si elles seront utilisées par des opposants légitimes. Pour l’instant, nous n’avons pas cette certitude. (…)