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2015, un cru exceptionnel pour l’industrie française

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Les commandes à l’export de l’industrie de défense française ont plus que doublé en 2015 comparé à 2014, pour atteindre un montant record 16,9 Md€. Derrière ces chiffres se cachent une série de succès « qui sont le résultat du travail de l’équipe ‘France’ des exportations de défense » justifie Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, dans le rapport Parlementaire 2016 sur les exportations d’armement de la France paru ce 1er juin. Un rapport méticuleux de 104 pages offrant un panorama précis de ces prises de commandes.


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L’année 2016, un pic exceptionnel pour l’industrie de défense française (Source: DGA/DI)


 
Ce sont quelques « méga contrats » supérieurs à 200M€, à l’image des ventes de Rafale au Qatar et à l’Égypte qui sont responsables de ce chiffre export historique. L’année 2015 aura vu la signature de 11 de ces contrats pour un montant total de 12,9 Md€. Soit, une augmentation de 184% par rapport à l’année précédente. Sans oublier les 4 Md€ enregistrés par les contrats de moins de 200M€, en hausse de 12 % par rapport à 2014, qui forment le socle essentiel des entreprises en terme de performance à l’exportation. Sans surprise, le Moyen-Orient représente à lui seul les trois quarts des prises de commandes, suivi de l’Asie et de l’Europe.
 
Le rapport explique que la recette de ce succès se trouve dans un trio d’ingrédients essentiels, à commencer par le contexte politique sensible de ces pays « confrontés à la persistance de fortes tensions sécuritaires à l’échelle régionale et à l’émergence de nouvelles menaces ». Mais les commandes enregistrées sont aussi le fruit d’un « engagement fort des pouvoirs publics [français qui] vient renforcer la relation de confiance déjà établie », ajoute le rapport. Ajoutez à cela un troisième ingrédient, à savoir « la qualité des matériels français » dont « la performance opérationnelle est démontrée au quotidien par les forces françaises engagées sur les divers théâtres d’opérations ». Résultat : l’Hexagone pourrait prochainement réintégrer le podium des plus gros exportateurs d’armement, dominé par les États-Unis, la Russie et la Chine.
 
Loin de se limiter aux ventes purement commerciales, le rapport au Parlement présente en détail les cessions onéreuses ou gratuites de matériels militaires, c’est à dire les pays recevant du matériel de seconde main directement prélevé dans les stocks de l’armée française. Deux nations en ont principalement bénéficié : l’Arabie Saoudite (8M€ pour cinq cessions) et le Brésil (5,1M€ pour deux cessions). Détail intéressant, les États-Unis, pourtant indétrônables en matière de production et vente d’armes, sont également venu faire leur marché à trois reprises dans les casernes françaises, pour un montant de 634 000 € en 2015.
 
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Outre le matériel neuf, la France revend une partie du matériel militaire stocké dans ses entrepôts (Source: DGA/DI)


 
L’année 2015 est donc un cru exceptionnel pour l’industrie française. Quant à savoir si cette progression se confirmera en 2016, les perspectives semblent excellentes alors que DCNS vient de conclure la vente de sous-marins à l’Australie et que Dassault espère un feu vert à la fin du mois pour ses Rafale en Inde.

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