Mais qu’est ce que ça veut dire… les Russes voudraient ils remettre les pieds en Afghanistan ? Toujours est il qu’ayant finement observé que les MRAP proliféraient comme les champignons après la pluie, les Russes ont finalement décidé de prendre le train en marche et de se lancer à leur tour dans le business de MRAP.
Le fabricant Ural, qui appartient au groupe GAZ, présentait à Eurosatory son premier MRAP, entre tradition et modernité, mais plus près semble-t-il de la tradition que de la modernité… Le Ural-ZA est basé sur un bon vieux châssis 6×6 auquel a été greffée une cabine de conduite blindée, prolongée par un compartiment de transport capable de recevoir une douzaine de soldats. Les sièges sont placés sur deux rangées adossées à la paroi. L’accès se fait par une large porte arrière à l’ouverture assistée hydrauliquement. Le véhicule offre également des tapes de toit et la possibilité d’installer une tourelle habitée ou bien une arme téléopérée. Le véhicule est donné pour 24 tonnes, avec un moteur développant 450 cv et une boite automatique à six rapports. Selon son constructeur, le Ural-ZA offrirait une protection contre les tires d’armes légères, les éclats d’obus et les mines. On demande à voir… Aucun niveau de protection correspondant à un standard OTAN n’est donné. L’architecture du camion reste en outre très traditionnelle, avec certes un plancher incliné pour dévier le souffle des explosions, mais qui reste peu élevé par rapport au sol. Il est également facile de remarquer le faible débattement du train roulant et le manque garde au sol générale du véhicule. Est on alors en présence d’un véritable MRAP ou d’un simple camion équipé d’une casemate blindée ? Ural annonce avoir réalisé deux prototypes et se consacrer à présent à la fabrication d’un premier lot de présérie.
Concernant la garde au sol, le camion est apparement doté d’une suspension adaptative (hydrolique ?) qui lui permet de surélever largement la caisse au dessus du niveau vu sur la photo. Lorsque nous sommes passé devant, la caisse était largement relevée sur le côté gauche (l’inclinaison devait avoisiner les 30° ?) alors que les roue de droites étaient restée au niveau vu sur la photo. Je ne sais pas par contre si le véhicule peut se déplacer avec ses suspensions déployées au maximum.