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Une ébauche de NASAMS attendue dès 2027 par la Belgique

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Une première capacité de défense sol-air basée sur le système NASAMS pourrait être livrée à la Belgique dès 2027, annonce le ministère de la Défense belge en réponse à une récente question parlementaire. 

Aucune commande pour ces systèmes courte portée norvégiens n’a été formalisée, mais « une première capacité minimale » pourrait être réceptionnée « dans le courant de l’année 2027 » selon le planning actuel de la Défense. Le reste suivra, la Belgique envisageant d’acquérir 10 batteries de tir dont une au nom du Grand-Duché de Luxembourg. Côté belge, plus de 2 Md€ de crédits d’engagement sont prévus pour ce programme en 2026 par une Vision stratégique dont la déclinaison en loi de programmation militaire doit encore être adoptée.

Sujet prioritaire d’une équipe de projet baptisée « Blue Dome », l’achat de systèmes NASAMS se concrétisera au travers du contrat mis en place par des Pays-Bas dotés depuis près de deux décennies. « Ceci permet une acquisition belge plus rapide. De plus, une acquisition via les Pays-Bas permet à la Belgique de pouvoir partager l’expertise et les connaissances », pointe le ministère de la Défense.

L’investissement est de taille et soulève d’emblée la question d’une participation industrielle belge. « Les négociations sont encore en cours, mais incluront des éléments de production et de développement à long terme », indique la Défense sans évoquer l’une des pistes déjà connues, celle du rapprochement initié par FN Herstal et le groupe américain RTX pour la production de missiles AIM-120 AMRAAM. Des missiles sur lesquels repose notamment le NASAMS et que la Belgique projette d’acquérir à raison d’un millier d’exemplaires en misant à nouveau sur un contrat existant. Coût estimé de cette autre manoeuvre : plus de 3 Md US$. 

L’urgence est de mise pour des militaires belges globalement dépourvus de tout bouclier anti-aérien. « La ‘porte arrière de l’OTAN’ n’est pas protégée. La Belgique partage avec les Pays-Bas la menace la plus probable et la direction principale de sa provenance », rappelle à ce titre un ministère engagé depuis plusieurs mois dans un effort de rattrapage. 

Hormis la reconstitution d’une capacité très courte portée autour du missile MISTRAL 3, la Défense a reçu mi-septembre l’aval gouvernemental pour l’acquisition de systèmes portatifs (MANPADS) PIORUN conçus par l’entreprise polonaise MESKO et destinés au régiment des opérations spéciales (SO Regt). Un premier lot sera « emprunté » dès la fin de cette année auprès de l’armée polonaise en attendant les missiles et postes de tir belges. Là aussi, il est question d’explorer « des opportunités potentielles avec nos collègues polonais dans le cadre du retour sociétal au profit de notre industrie ». 

Mais le gros dossier reste bien celui de la couche supérieure, second projet majeur pour lequel la Belgique souhaite se doter de trois batteries en misant une fois encore sur la coopération BENELUX. « Aucune décision n’a encore été prise » dans ce qui pourrait déboucher sur un duel entre le SAMP/T NG européen et le PATRIOT américain. « L’étude comparative est toujours en cours et les différents paramètres sont encore à l’étude », explique la Défense. 

Crédits image : Kongsberg

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