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Un robot CENTURIO en embuscade et de nouveaux clients pour la gamme Nerva

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KNDS présentait pour la première fois son robot CENTURIO armé d’un tourelleau téléopéré ARX30 lors du salon de défense IDEX, organisé la semaine dernière aux Émirats arabes unis. Un duo destiné à susciter l’intérêt de l’armée émiratie et dévoilé aux côtés d’une gamme de robots Nerva dont le club d’utilisateurs s’est encore étoffé ces derniers mois. 

Susciter l’intérêt aux EAU

L’entité robotique de KNDS a elle aussi une carte à jouer avec les forces armées émiraties. Développé avec SERA Ingénierie (SOGECLAIR), le CENTURIO pourrait répondre au besoin exprimé localement pour une plateforme robotisée à roues. Une exigence à laquelle ne peut actuellement répondre le groupe local EDGE, détenteur majoritaire de l’Estonien Milrem à l’origine de la solution à chenilles THeMIS, observe Romain Le Berre, directeur commercial de KNDS France Robotics. 

Selon l’industriel français, la focale porterait sur un robot de combat projetable par la route donc en mesure de garantir une manoeuvre rapide d’un point A vers un point B. « C’est la où KNDS France se place », indique Romain Le Berre. Avec ses quatre roues indépendantes et sa motorisation thermique, le CENTURIO atteint 50 km/h en téléopération et 90 km/h une fois tracté, le tout avec un rayon de braquage inférieur à 8 m. De quoi répondre au passage à certains concepts opérationnels inscrits en zone urbaine.

L’autre argument avancé par KNDS, c’est cette combinaison avec le tourelleau téléopéré « maison » ARX30 dévoilée à Abou Dhabi. Mais ce n’est pas tant l’ARX30 que pousse l’industriel que son canon court de calibre 30×113 mm et ses munitions. Dérivé de celui de l’hélicoptère Tigre, ce canon est notamment capable de tirer des munitions airburst pour faire de la saturation tout en présentant un effort de recul moindre que son équivalent en 25 mm. Rien n’empêcherait de l’intégrer sur un autre tourelleau. « Le but est aussi de montrer que nous pouvons intégrer notre canon et sa capacité airburst avec le tourelleau et les systèmes de visée de l’entreprise australienne EOS, largement diffusés dans ce pays », indique Romain Le Berre. 

Qu’importe le tourelleau adopté, le CENTURIO et son armement de moyen calibre « forment un système tout aussi intéressant pour les Émiriens que pour la France ». Cette dernière s’intéresse tout particulièrement au CENTURIO X20, version dotée d’un tourelleau de 20 mm présentée durant Eurosatory et l’un des objets liés au programme DROIDE initié il y a peu par la Direction générale de l’armement (DGA). Les progrès étaient palpables avant l’attribution du marché au duo KNDS-Safran, l’heure étant maintenant à la finalisation des besoins en matières de station de contrôle et d’ergonomie de tir et de pilotage.

Si le besoin opérationnel émirati se focalise sur un robot armé, d’autres déclinaisons ne sont pas exclues. Pour des missions NRBC, par exemple. Ou encore pour une variante axée sur le contrôle des frontières, la plateforme terrestre servant alors de lanceur et de relais à un drone de surveillance. « Pour le moment nous discutons », tempère KNDS France. Ni demande d’information et encore moins de projet d’acquisition donc, mais une « prise de température » et un état de l’art du segment engagés il y a environ deux ans et pour lesquels le CENTURIO ne semble pas être le seul produit français à se positionner. 

Conçu avec Exail, le Nerva XX vient d’être retenu en Belgique tout en retenant l’attention au Moyen-Orient
Nouveaux utilisateurs, nouvelles applications pour le Nerva LG

Impossible d’évoquer KNDS France Robotics sans revenir sur les évolutions et succès récents de son best-seller, le Nerva LG. Les forces spéciales italiennes, la garde présidentielle du Kazakhstan, les spécialistes NRBC et l’unité militaire d’urgence (UME) de l’armée espagnole en ont chacun commandés une petite dizaine d’exemplaires récemment. Et des marques d’intérêt continuent d’apparaître, à Singapour par exemple et, côté indien, auprès d’une National Security Guard (NSG) désireuse de compléter un parc acquis de longue date. 

Deux charges utiles sont venues compléter une gamme rassemblant désormais plus de 25 références. Il s’agit d’un bras manipulateur développé à partir d’une solution proposée par le fabricant américain HDT. De quoi doter le Nerva LG d’une capacité de levage de 4 kg, « ce qui est une performance pour une plateforme de 5,5 kg ». 

KNDS a par ailleurs parachevé le développement d’une nouvelle charge en collaboration avec le groupe britannique TYPHON. Annoncé dès 2022, ce rapprochement permet désormais d’équiper le Nerva LG d’un module de « diversion » reproduisant jusqu’à cinq départs de tir au coup par coup ou en rafale. Rechargeable au moyen de cartouches, l’outil répond à une demande répétée de la part forces spéciales pratiquement toutes équipées de ce type de système. 

Mais ce que l’entité robotique étudie pour l’instant, c’est le Nerva « lanceur de drones ». L’intégration d’un micro-drone quadricoptère « low cost » est en cours pour « amener une autre capacité d’observation vidéo dépourvue de GPS mais dotée d’une micro centrale inertielle ». Le flux vidéo passerait par le Nerva, qui servirait lui-même de relais vers une station de contrôle capable de téléopérer les deux systèmes. Le principe a su attirer l’attention des armées françaises, qui l’expérimentent en misant sur le micro-drone ANAFI USA. Le développement devrait être finalisé en 2025. 

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