Le français Cavok UAS et le taïwanais GEOSAT Aerospace & Technology vont travailler ensemble sur un nouveau drone. Une première pour les deux filières nationales et une opportunité pour Taïwan de monter en compétence dans un secteur jugé stratégique.
Signé le 23 avril au bureau de représentation de Taïwan en France, cet accord ouvre la voie au développement conjoint d’un drone de longue endurance et à décollage vertical. Baptisé CK50-T, le système sera axé vers les missions de surveillance, de reconnaissance et d’identification (ISR). Dérivé, semble-t-il du modèle hybride-électrique CK23, le CK50-T sera capable de décoller et d’atterrir de manière automatique.
Son développement devrait être achevé dès cette année, permettant de répondre rapidement au besoin grandissant de l’île asiatique pour des solutions de surveillance de son territoire. L’opération permettra par ailleurs à la filière taïwanaise de progresser sur la question tout en restant à l’écart de la « chaîne d’approvisionnement rouge » mise en place par la Chine dans le segment des composants électroniques.
Fondé en 2004 à Tainan, GEOSAT a depuis lors conçu des drones de 2 à 30 kg. Actif dans le domaine agricole, Cavok UAS l’est aussi dans la défense. L’entreprise marnaise était notamment présente au premier Forum Innovation Defense Entreprise de Lyon, où elle présentait son drone CK8 équipé d’un brouilleur antidrones FlyJam de MC2 Technologies.
Si ce projet de développement est nouveau, le rapprochement entre dronistes français et taïwanais se construit depuis plus de six mois. En octobre dernier, la French Tech Taïwan actait son rapprochement avec le Centre asiatique de R&D sur l’Asia UAV AI Innovation Application R&D Center, implanté à l’été 2022 dans le sud-ouest de l’île avec pour objectif de structurer la filière nationale. Un premier pas important vers l’accès à l’écosystème d’innovation français.
Crédits image : GEOSAT