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Un nouveau projet de sas de fin de mission sur le territoire national

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Les militaires français pourraient à nouveau réaliser leur sas de fin de mission sur le territoire national. Un appel d’offres vient d’être émis dans ce sens pour installer ce dispositif à proximité de la base aérienne 125 d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône.

« Élément emblématique du parcours de soutien psychologique et humain du combattant », un sas de fin de mission dure de trois à quatre jours et permet aux militaires de retour d’opérations extérieures « de bénéficier d’une rupture psychologique et physique progressive par rapport à leurs mécanismes d’adaptation au combat, avant leur retour dans les unités ». Crise sanitaire oblige, il s’agit désormais aussi « de pouvoir être dépisté pour la COVID 19 ».

Dans le cas présent, le lieu proposé doit être localisé à moins de trois heures de route de la BA 125 et d’un hôpital. Futur « hub des armées », Istres accueille notamment l’escadron de ravitaillement en vol et de transport stratégique 1/31 « Bretagne » chargé de la mise en œuvre des A330 MRTT Phénix.

Complexe hôtelier ou village de vacances, le site devra être privatisable et dimensionné pour accueillir au minimum 350 militaires. De quoi assurer la prise en charge simultanée d’une ou plusieurs voies aériennes militaires, une VAM pouvant compter jusqu’à 250 passagers. Un sas de fin de mission peut prendre en charge jusqu’à 20 VAM successives, précise le ministère des Armées.

Derrière l’hébergement, l’accent est aussi mis sur les activités ludiques, sportives et de détente avec, entre autres postes, la location de VTT et des prestations de massage. À noter que le titulaire du marché devra mettre en place un protocole permettant l’accueil de personnels positifs au Covid.

Le pilotage du marché est confié au Commandement de la logistique des forces (COM LOG), mandaté par l’EMA. Si la procédure aboutit, un accord-cadre sera conclu pour une période allant du 1er avril au 31 août 2022. Il pourra être reconduit pour deux périodes de trois mois. Le montant estimatif s’élève à 10,8 M€ reconductions comprises.

Le principe du sas sur territoire national n’est pas neuf. L’an dernier, l’EMA avait émis un appel d’offres à l’enjeu comparable mais dont la tranche ferme se limitait à une centaine de jours pour un budget prévisionnel deux fois moindre. Un an plus tôt, le Covid-19 avait contraint les Armées à fermer temporairement le sas alors installé en Crète depuis 2015, lui préférant une solution disponible en métropole.

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