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Un bouclier britannique pour l'Afrique

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En visite hier à l’Ecole de Soutien Humanitaire à la Paix (HPSS) de Nairobi, la Première ministre britannique Theresa May a annoncé le renforcement de l’aide apportée par l’armée britannique dans la lutte contre les IED en Afrique de l’est. Une goutte dans un océan de besoins, nous direz-vous, mais qui n’est qu’un élément parmi d’autres illustrant une montée en cadence de l’aide apportée par Londres au continent africain.
 

Un formateur de l'armée britannique à l'entraînement avec des soldats somaliens a Baidoa (Crédit:UK MoD/Crown copyright 2017)

Un formateur de l’armée britannique à l’entraînement avec des soldats somaliens a Baidoa
(Crédit:UK MoD/Crown copyright 2017)


 
« Du soutien des opérations antiterroristes à la formation à la neutralisation des engins explosifs improvisés au Kenya, nos forces armées aident à construire une Afrique plus sûre. En s’attaquant à la menace terroriste à l’étranger, nous contribuons à assurer la sécurité de nos rues dans notre pays », s’est félicité le secrétaire à la Défense britannique, Gavin Williamson.
 
Depuis 2015 et la création du centre d’entraînement à la lutte contre les IED, les troupes britanniques ont formé plus de 1000 soldats kenyans ou issus d’armées africaines impliquées dans l’AMISOM*. L’aura de cette structure est maintenant appelée à dépasser les frontières kényanes pour devenir un véritable centre d’excellence régional indépendant d’ici novembre 2020. Cette montée en puissance sera soutenue par un nouvel apport financier annuel de 2,56M€.
 
Cette structure essentielle contribue largement à la sécurité de la mission AMISOM, pour laquelle Londres a annoncé un investissement de 7,80M€. Les 22 000 militaires africains déployés par l’Union Africaine restent en effet la cible privilégiée du groupe terroriste somalien Al-Shabaab, dont le modus operandi privilégié reste l’attentat à l’explosif. Le travail de déminage ne manque donc pas : l’utilisation d’IED a augmenté de 300% en Somalie, révèle le ministère.
 
Malgré les soucis de trésorerie et l’ombre du Brexit, le ministère de la Défense britannique tend néanmoins à agrandir son empreinte sur le sol africain, et plus seulement au départ du Kenya. Plus tôt cette semaine, l’armée britannique a annoncé avoir formé le 500e soldat somalien au sein du centre d’entraînement à la sécurité de Baidoa. Près de 5000 km plus à l’ouest, trois hélicoptères Chinook de la RAF ont commencé leur mission de soutien au profit de la force Barkhane. Depuis le 17 août, ils ont déjà transporté plus de 700 militaires français et 40 tonnes de fret. Plus au sud, le Royaume-Uni et le Nigeria ont signé le 29 août un premier partenariat de sécurité et de défense comprenant « de nouvelles initiatives visant à aider le Nigéria à vaincre Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest », déclarait le 10 Downing Street. Les deux pays mettront notamment en place un nouveau mécanisme de gestion de crise nigérian similaire au système des COBR (Cabinet Office Briefing Rooms) britanniques, afin notamment d’aider Abuja à mieux réagir en cas d’attaque terroriste.
 
 
 
*Mission de l’Union africaine en Somalie, dont le volet militaire rassemble le Kenya, le Burundi, Djibouti, l’Éthiopie et l’Ouganda.

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